Le major-général Dany Fortin se rendra demain matin au poste de police de Gatineau pour faire face à un chef d’accusation d’agression sexuelle, selon l’avocate qui le représentait au civil.

L’homme sera accusé d’un chef d’accusation à 9 h mercredi matin. « L’incident présumé aurait eu lieu entre le 1er janvier et le 30 avril 1988 », a précisé l’avocate Natalia Rodriguez, à La Presse. Cette dernière représente le major-général dans sa poursuite contre le gouvernement, pour l’avoir retiré de la supervision de la campagne de vaccination.

Après le dépôt officiel de l’accusation, Dany Fortin fera une déclaration adressée à la presse devant le poste de police.

Rappelons que le 14 mai dernier, en raison d’une enquête de la police militaire pour une allégation d’inconduite sexuelle, le major-général avait été évincé de son poste de vice-président de la logistique à l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC).

Par l’intermédiaire de ses avocats, Dany Fortin nie tout acte répréhensible et affirme que sa réputation a été gravement endommagée.

Les avocats de Dany Fortin ont déposé une demande en juin dernier auprès de la Cour fédérale pour obtenir un contrôle judiciaire accéléré de la décision de le renvoyer de son poste à l’ASPC, demandant l’annulation de la décision et sa réintégration à l’agence ou à un autre poste.

Dans une déclaration sous serment le 13 juillet, Dany Fortin a déclaré que l’impact de la décision de le révoquer sur sa « réputation et sa carrière » a été « dévastateur ».

Dany Fortin affirme qu’il a reçu une évaluation de rendement exemplaire seulement trois jours avant d’être exclu de la campagne de vaccination et qu’il était « au sommet » de sa carrière, avec des attentes d’une promotion ou d’une autre opportunité à la fin de son travail à l’Agence de la santé publique du Canada.

avec La Presse Canadienne