Répliquant à la campagne « Sauvons Uber Québec » lancée jeudi par la multinationale californienne, les Métallos viennent de démarrer une campagne sarcastique intitulée « Sauvons le Québec d'Uber ».

Le Regroupement des travailleurs autonomes Métallos, qui représente 4000 chauffeurs et propriétaires de taxi, demande à son tour aux Québécois d'écrire à leurs députés pour s'assurer qu'Uber ne se soit pas règlementé différemment des taxis. 

Le syndicat a aussi mis en ligne une pétition invitant le ministre des Transports Jacques Daoust à « faire primer et respecter les lois du Québec » en déposant un projet de loi qui « priorise les besoins des citoyens et non pas des compagnies qui font de l'évasion fiscale. »

« Notre but n'est pas de recueillir plus de signatures qu'Uber. On veut seulement tourner en dérision le message d'Uber, qui joue les vierges offensées en menaçant de quitter la province si elle n'obtient pas les droits qu'elle n'a pas et qu'elle revendique, explique le porte-parole du RTAM, Benoit Jugand. La tactique des gens d'Uber est partout la même : ils demandent à être règlementés, et quand la réglementation arrive, ils la contestent en pleurnichant devant les citoyens qu'on leur refuse un droit qu'ils n'ont pas. » 

L'entreprise Uber a répété à plusieurs occasions cette semaine qu'elle cesserait ses activités au Québec si le ministre Daoust impose à ses chauffeurs UberX d'avoir un permis spécial pour transporter la clientèle. L'entreprise a sollicité jeudi matin l'appui des Québécois en mettant à leur disposition un lien leur permettant d'écrire un courriel à leur député.

Appelée à réagir, l'entreprise Uber s'est à son tour moquée de la campagne des Métallos. « Au lieu d'essayer de copier une campagne de défense des choix des consommateurs, le syndicat de l'industrie du taxi devrait tenter de copier la qualité de service de Uber que près d'un demi-million de Québécois apprécie », a déclaré son porte-parole, Jean-Christophe De le Rue.