La décision du Tribunal canadien des droits de la personne de donner raison à deux pilotes d'Air Canada qui contestaient l'obligation de prendre leur retraite à l'âge de 60 ans pourrait avoir de répercussions pour les autres secteurs économiques à compétence fédérale, selon un avocat impliqué dans cette cause.

L'avocat Raymond Hall, qui est également un pilote retraité d'Air Canada, estime que la décision du tribunal est très importante.

Les pilotes George Vilven et Robert Neil Kelly, qui jugeaient discriminatoire l'obligation de prendre leur retraite à 60 ans, ont décidé de présenter leur cause devant la Commission canadienne des droits de la personne. Cette dernière les avait ensuite référés au Tribunal canadien des droits de la personne, qui a rejeté leur plainte. La cause a finalement abouti à la Cour fédérale du Canada.

Selon Me Hall, la cour a déterminé que la mesure sur l'âge de la retraite obligatoire représentait une violation à la Charte canadienne des droits et libertés. Puis, le cas a été soumis une nouvelle fois au tribunal pour vérifier si cette violation pouvait être justifiée de manière raisonnable. Le tribunal a cette fois déterminé qu'Air Canada ne pouvait pas légitimer sa politique.

Me Hall estime que cela envoie un message clair aux employeurs que la retraite obligatoire doit être justifiée de manière adéquate.