Les résidants du secteur Vanier, à Ottawa, craignent de moins en moins de dénoncer les activités criminelles qui se produisent dans leur quartier.

Les résidants du secteur Vanier, à Ottawa, craignent de moins en moins de dénoncer les activités criminelles qui se produisent dans leur quartier.

Les activités de prostitution et les maisons de crack qui perturbent la tranquillité des citoyens ne sont pas toutes disparues pour autant, mais le programme de surveillance de quartier implanté il y a un an en collaboration avec la Police d'Ottawa semble faire une différence.

"On trouve de moins en moins de seringues, c'est plus propre, constate l'agent Alain Bernard, de la Police d'Ottawa. Les gens reconnaissent aujourd'hui l'importance de ce programme-là."

Samedi, quelques dizaines de personnes ont souligné ce premier anniversaire au parc de la rue Émond. "Le nombre d'appels pour signaler ce qui se passe dans Vanier a augmenté cette année, poursuit l'agent. Les résidants sont nos yeux et nos oreilles."

La peur de dénoncer des activités criminelles près de chez soi par crainte de représailles s'estompe peu à peu, ce qui est une bonne nouvelle pour les autorités. "Si on ne nous dit pas qu'il y a de l'intimidation ou d'autres activités criminelles, nous ne pouvons pas deviner. Les gens savent maintenant que leur appel demeure anonyme s'ils ne veulent pas être identifiés", explique-t-il.

Le Police d'Ottawa ne peut toujours pas chiffrer l'augmentation des appels ou des dénonciations citoyennes. "Le gros avantage d'un événement comme cette fête anniversaire, c'est que les gens ont l'occasion de se reconnaître, de savoir qui réside où, et qui réside vraiment ici", complète l'agent Bernard.

ldebacher@ledroit.com