Le Suisse Roger Federer, N.1 mondial, rencontre samedi son nouveau dauphin au classement ATP, l'Ecossais Andy Murray, dans une alléchante demi-finale au tournoi Masters 1000 de Cincinnati.

L'autre demi-finale doit opposer le Serbe Novak Djokovic (N.4) ou le Français Gilles Simon (N.9) à l'Espagnol Rafael Nadal, N.3 mondial, ou au Tchèque Tomas Berdych.

«Une fois que tu es en demi-finale, tu te mets forcément à penser que tu peux gagner le tournoi, a déclaré vendredi Federer. Mais Murray est un adversaire redoutable, il est plus ou moins le meilleur joueur sur dur en ce moment.»

Les deux hommes se sont rencontré huit fois et Murray s'est progressivement construit un statut de bête noire de Federer. L'Ecossais s'est imposé six fois, dont les quatre dernières, et n'a jamais perdu une demi-finale contre le Suisse. Leur dernier match remonte à une demi-finale à Indian Wells, en mars.

Mais comme Federer aime parfois le rappeler, c'est lui qui a remporté le match qui comptait le plus: la finale de l'US Open l'an passé.

Vendredi, le N.1 mondial a battu l'Australien Lleyton Hewitt 6-3, 6-4 en seulement 1 h 10 min pour enregistrer la 200e victoire de sa carrière en tournoi Masters. «Je ne crois pas que Lleyton a joué son meilleur tennis», a sobrement souligné Federer, qui n'a pas eu à faire face à une balle de break.

53 coups

Murray a lui été un peu plus bousculé par le Français Julien Benneteau, 55e mondial, qui est parvenu à lui pendre un set, chose qui n'était arrivée à l'Ecossais qu'une seule fois lors de ses sept derniers matches (en finale à Montréal contre l'Argentin Juan Martin Del Potro).

Récent vainqueur à Montréal et tenant du titre dans l'Ohio, le joueur de Dunblane s'est toutefois imposé 4-6, 6-3, 6-1, ne passant finalement que 20 minutes de plus sur le court que Federer.

Après le gain du premier set par le Français et un break d'avance pour lui en début de deuxième set, la rencontre a changé de physionomie au jeu suivant lorsque Murray a débreaké à l'issue d'un échange invraisemblable de 53 coups.

«Je crois que c'est le plus long point que j'ai joué sur le circuit, a déclaré l'Ecossais. Cela a changé le match. Après ça, il s'est mis à lutter et moi j'ai commencé à beaucoup mieux joué.»

Le Français de 27 ans était un «lucky loser» repêché dans le tableau après le forfait de Del Potro et qui avait du coup profité du «bye» de l'Argentin au premier tour pour faire une entrée directement au deuxième.