Roger Federer n'est pas paru surpris du septième triomphe de Rafael Nadal à Roland-Garros, soulignant que les demi-finales avaient déjà posé les bases d'un «méga week-end» parisien, lors d'une conférence de presse lundi à Halle, en Allemagne.

«Mais ce n'est pas parce que je m'attendais à une victoire de 'Rafa' que ça doit enlever quelque chose à ce qu'il a accompli», a déclaré Federer, assurant étonnamment n'avoir vu «aucune image» de la finale entre Nadal et Novak Djokovic qui s'est terminée lundi.

Impressionné par «la capacité (de l'Espagnol) à surmonter chaque fois la pression, ce qui prouve que c'est un grand champion», le champion suisse l'était moins par le record historique du Majorquin, qui a passé d'une unité le Suédois Bjorn Borg dans les annales de Roland-Garros.

«Une fois les demi-finales en place, c'était sûr que ce serait un méga week-end: Novak pouvait faire un Grand Chelem sur deux saisons, 'Rafa' s'imposer une septième fois et moi viser une 17e victoire (en Grand Chelem)», expliquait Federer, privé de finale par le Serbe.

Que Nadal, avec ce 11e trophée, se rapproche de son record de 16 victoires en Grand Chelem? «Je n'y pense pas, affirmait-il. On a des carrières si différentes que l'on ne peut pas vraiment comparer. Une approche différente, une philosophie différente, des titres différents... Je suis juste heureux pour lui en tant que joueur».

Halle, où il retrouvera Nadal, lance une saison sur herbe riche cette fois de deux sommets à Wimbledon: la troisième levée du Grand Chelem puis le tournoi des Jeux de Londres. Alors s'il fallait choisir entre un septième sacre à Wimbledon ou les lauriers olympiques jamais coiffés en simple (double à Pékin-2008)?

«Honnêtement, les deux sont très difficiles à gagner, mais possibles», disait Federer, admettant que le gazon augmentait ses chances par rapport à la terre rouge, «ne serait-ce qu'à cause de 'Rafa'», tout comme le format d'une compétition disputée au meilleur de trois manches.

Quant à avoir une rue à son nom à Halle: «J'avais déjà des timbres en Autriche et en Suisse, mais une rue, jamais je n'y aurais pensé!»