La Belge Kim Clijsters a défendu son titre avec brio aux Internationaux des États-Unis, en battant la Russe Vera Zvonareva 6-2, 6-1 en finale samedi.

Clijsters a été dominante, l'emportant après seulement 59 minutes de jeu. Elle devient ainsi la première femme depuis Venus Williams en 2000-2001 à aligner deux titres à Flushing Meadows.

Déjà en retard par un set et un bris, Zvonareva a commis une double faite coûteuse, ce qui permettait à Clijsters de servir pour le match. Lors de ce jeu, la Belge a fait face à une balle de bris, qu'elle a sauvée pour ensuite concrétiser sa victoire dès sa première occasion.

Zvonareva a commis 24 fautes directes, contre seulement six coups gagnants. Clijsters a pour sa part commis 15 erreurs non provoquées, mais réussi 17 coups gagnants. Chaque joueuse a réussi un as.

La Belge signait donc à Flushing Meadows un 21e gain d'affilée, elle qui avait remporté le titre l'an dernier et également en 2005. Absente en 2006 en raison d'une blessure, elle n'avait pas participé aux éditions de 2007 et 2008 puisqu'elle était à la retraite.

Encore une fois, c'est sous les yeux de sa petite fille de deux ans et demi, Jada, que Clijsters a défendu son titre. On a vu la petite manger du melon d'eau puis un suçon. C'était un peu comme une journée «Amenez votre fille au boulot». Mais, combien d'enfants peuvent se vanter de pouvoir regarder leur maman remporter un tournoi du Grand Chelem?

La victoire de Clijsters lui a par ailleurs permis de toucher 1,7 million $ en bourse, un montant auquel s'ajoute 500 000 $ puisqu'elle est la finaliste de la Série US Open.

Très émotive, Zvonareva, reconnue pour ses larmes sur le terrain, paraissait évidemment très déçue après le match, ayant raté une deuxième occasion de mettre la main sur un premier titre en Grand Chelem, après s'être inclinée devant Serena Williams en finale de Wimbledon en juillet.

«Je me sens un peu mieux qu'il y a 10 minutes, a-t-elle dit en souriant, les yeux rougis et la gorge nouée par l'émotion. Kim a joué un grand match, elle méritait de gagner. Je suis déçue en ce moment, mais j'aime toujours New York.»

Au cours du match, Zvonareva a d'ailleurs reçu un avertissement de l'arbitre après qu'elle eut brisé sa raquette en la frappant contre le sol, alors qu'elle venait de rater un coup.

Clijsters s'est montrée rassurante envers son adversaire. «Un peu d'expérience aide. Ça m'a pris six ou sept finales avant de finalement en remporter une. Tu es une bonne joueuse, Vera. Continue de travailler et ça va arriver.»

Domination totale de Clijsters

La dernière fois qu'une finale féminine des Internationaux des États-Unis s'est terminée en trois manches, c'était en 1995. Celle-ci n'est même pas passée près de mettre fin à cette séquence. Il faut même retourner en 1976 pour trouver la dernière finale durant laquelle la perdante n'a remporté que trois jeux.

En résumé, la deuxième tête de série était trop dominante, et Zvonareva (no 7) trop chancelante.

Clijsters a brisé le service de Zvonareva deux fois en première manche, et elle l'a fait en laissant la Russe creuser sa propre tombe. La championne en titre n'a eu besoin que de quatre coups gagnants au cours de ce set, puisque Zvonareva a commis 13 fautes directes, dont un revers directement dans le filet sur le dernier point.

Après cette erreur, Zvonareva a demandé à un chasseur de balle de s'enlever de son chemin pour qu'elle puisse pratiquer son élan du revers. Ça n'a pas marché.

C'est lorsqu'elle a raté un autre revers qui donnait une avance de 40-0 à Clijsters lors du premier jeu de la deuxième manche qu'elle a fracassé sa raquette contre le terrain, la rendant inutilisable.

Les choses ont ensuite empiré pour Zvonareva.

Elle s'est crié des insultes après deux fautes directes lors du deuxième jeu de ce deuxième set, et a commis une double faute pour être brisée à zéro et ainsi tirer de l'arrière 2-0. C'était toutefois moins dramatique que l'an dernier au même endroit, alors qu'elle avait piqué une crise sur le terrain en quarts de finale après avoir bousillé six balles de matchs. Elle pleurait et hurlait. Elle s'était alors frappé les jambes, blessées et couvertes de bandages, avec ses mains et même avec sa raquette.

Zvonareva semblait être en meilleur contrôle de ses émotions jusqu'à maintenant, après avoir notamment battu la favorite Caroline Wozniacki en demi-finale. C'est peut-être parce qu'elle a commencé à se cacher sous sa serviette entre les changements de côté pour se bloquer à toutes distractions. Cela avait fonctionné à Wimbledon, et durant presque deux semaines à Flushing Meadows.

Mais cette fois, Clijsters ne lui a simplement laissé aucune occasion d'espérer.