Le Suisse Roger Federer, N.2 mondial toujours en quête d'un titre cette saison, rencontre vendredi en demi-finale du tournoi de Miami le seul joueur du Top 4 contre lequel il a semblé garder l'ascendant ces derniers temps, le Serbe Novak Djokovic.

Dans la moiteur de l'île de Key Biscayne, Federer s'est qualifié pour le dernier carré en battant aux forceps l'Américain Andy Roddick, tête de série N.5, 6-3, 4-6, 6-4, effaçant sa déconvenue de l'an passé au même stade contre le même adversaire, alors que Djokovic a écarté le Français Jo-Wilfried Tsonga 6-3, 6-4.

Le joueur aux 57 titres ATP dont 13 du Grand Chelem, à une unité du record de l'Américain Pete Sampras, est en passe d'atteindre la finale d'un tournoi «1000» (ex Masters Series) pour la première fois depuis mai 2008, à Hambourg, où il avait été battu par son rival Rafael Nadal, pas encore N.1 mondial.

Pour retrouver sa dernière victoire dans cette catégorie de tournois, la plus importante derrière les quatre du Grand Chelem, il faut remonter à août 2007, à Cincinnati, avec un succès aisé contre l'Américain James Blake.

Après avoir atteint au moins les demi-finales des quatre tournois qu'il a disputés cette saison (finale à Melbourne), Federer a besoin d'un succès de prestige pour démarrer 2009 du bon pied et finir d'effacer sa difficile année 2008, quand même marquée par un cinquième succès consécutif à l'US Open.

Appréhension

Mais alors qu'il ne semble plus y arriver face à Nadal, contre lequel il n'a plus gagné depuis fin 2007 (l'Espagnol mène 13 à 6 dans leurs confrontations), ni contre le Britannique Andy Murray, qui l'avait sorti en demi-finale à Indian Wells il y a quinze jours pour sa quatrième victoire consécutive (et sa sixième en huit matches), Federer peut se raccrocher à ses bons chiffres face au Serbe.

«RF», comme sa ligne de vêtement, reste sur deux succès face à Djokovic (dont un sur abandon) et mène largement dans leurs confrontations (7 à 2).

«C'est une bonne chose d'avoir gagné les deux derniers matches, assure Federer. J'ai un bon bilan contre Novak. Dès ses débuts, quand il a commencé à percer, j'ai assez réussi à trouver comment jouer contre lui.»

«J'aime son jeu et j'aime bien jouer contre ce type de joueur même si j'ai toujours un peu d'appréhension contre lui, surtout dans les grands rendez-vous», poursuit le Suisse.

Le Serbe, qui n'a pas encore perdu un set mais n'a pas joué plus fort que le 11e mondial (Tsonga), préfère lui ne pas s'étendre sur le sujet Federer. «Roger, il n'y a pas grand chose à en dire. Il est régulier dans les grands évènements...»