La vedette du ski alpin américain Bode Miller a fait part mardi de ses regrets de ne pas avoir réglé ses petits problèmes de vision par une opération au laser avant les Jeux olympiques de Sotchi, ce qui aurait pu l'aider en descente dimanche.

Revenant sur son échec dans l'épreuve reine, dont il était le grand favori, le quintuple médaillé olympique a souligné que cela faisait cinq ans qu'il n'avait pas gagné lorsque la luminosité était faible, comme c'était le cas pour lui dans la descente.

«Je devais subir une opération aux yeux cette année, mais nous n'avons jamais trouvé le moment pour le faire, vu que le calendrier de courses est serré», a souligné Miller, après avoir dominé l'entraînement de descente en vue du super-combiné vendredi.

«On s'en veut de n'avoir pas réalisé qu'il fallait le faire», a ajouté le double vainqueur du classement général de la Coupe du monde 2005 et 2008.

Selon lui, «sa vue est critique»: «quand la luminosité est parfaite, je peux skier au niveau des meilleurs mondiaux, et quand elle baisse, mon style particulier souffre bien plus que les gars qui sont plus stables et ne balancent pas autant dans le milieu du virage».

Miller, dépité après son échec en descente, aimerait bien ne pas gâcher sa deuxième occasion de médaille sur une piste qui lui convient parfaitement comme il l'a montré encore une fois à l'entraînement mardi.

Selon lui, les conditions printanières, qui rendent le revêtement neigeux plus mou, ne permettront pas aux spécialistes de la vitesse de vraiment creuser l'écart comme ils auraient pu le faire sur une piste très glacée.

«Cela va être dur de prendre du temps», a estimé l'imprévisible Miller, qui à Vancouver en 2010 était sorti grand vainqueur du super-combiné, son premier et seul titre olympique. Surtout, pointe-t-il, qu'un slalom planté sur une pente si raide ne peut que favoriser les spécialistes de cette discipline.