La Roma, qui devait gagner pour reprendre la tête du championnat aux dépens de l'Inter, a été battue à la surprise générale par la Sampdoria (1-2) dimanche au stade Olympique en clôture de la 35e journée, une défaite qui marque un gros coup d'arrêt pour elle après six succès de rang.

C'est un véritable exploit qu'a réalisé la «Samp»: vite menée au score et copieusement dominée tout le long du match, elle est pourtant parvenue à marquer deux fois grâce à l'attaquant Pazzini (52, 85), et ainsi à infliger à l'équipe de la capitale sa première défaite depuis la 10e journée fin octobre !

La Roma était pourtant euphorique depuis plusieurs semaines, forte d'une invincibilité longue de 24 matches (18 succès et 6 nuls) et, mieux, de six victoires de rang, la dernière lors du bouillant derby face à la Lazio (2-1) il y a une semaine.

Au classement, la Roma (2e, 71 pts) cède donc à l'Inter (73 pts) la première place qu'elle avait justement ravie à la quadruple championne en titre il y deux semaines. L'Inter avait battu l'Atalanta (3-1) samedi en match avancé.

A trois journées de la fin, les deux points qui séparent les deux équipes promettent une bataille acharnée jusqu'au bout, d'autant que l'Inter est encore engagée en Ligue des Champions, une compétition fort dévoreuse d'énergie. Mais, assurément, l'Inter a pris un petit avantage psychologique au moment même où la Roma semblait inarrêtable.

«Nous étions maîtres de notre destin, maintenant nous ne le sommes plus, a souligné après coup l'entraîneur Claudio Ranieri, interrogé sur la chaîne Sky. Maintenant, on doit gagner nos trois derniers matches et espérer que l'Inter fasse au moins un nul, comme ça les deux équipes arriveront à 80 points mais nous serions devant grâce aux confrontations directes (un nul et une victoire, NDLR)».

«Se relever»

«On est tombés, mais il va falloir se relever, a-t-il continué. Il faut continuer comme si rien n'était arrivé. Ce soir, on a joué notre meilleure première période depuis que je suis là».

La Sampdoria, elle, avec ce quatrième succès d'affilée, conforte sa 4e place et rêve de plus en plus fort à la Ligue des champions.

Tout avait pourtant mal commencé pour elle, le capitaine romain Totti ouvrant tôt la marque en reprenant d'un tir croisé un centre de Vucinic (14). Un but qui récompensait l'intense activité de Giallorossi constamment à l'attaque.

Mais en deuxième période, Pazzini, en reprenant d'une tête piquée un parfait centre de Cassano sur une des rares offensives des Génois, redonnait espoir à son équipe (52).

A la suite de cette égalisation, les Romains allaient redoubler d'activité, passant le plus clair de leur temps à proximité de la surface adverse. Mais en face, le gardien Storari était dans un grand soir, détournant ou arrêtant toutes les tentatives de Totti, Toni & co.

Et sur un contre de la Sampdoria, la Roma allait être «punie» de son manque de réalisme, Pazzini, encore lui, reprenant un centre de Mannini pour doubler la mise à cinq minutes de la fin (85).