Combien de points un club doit-il obtenir lorsqu'il marque deux buts à chacun de ses deux derniers déplacements? Les équipes du haut de tableau auraient certainement réalisé un carton plein, mais l'Impact, quant à lui, a encore été coulé par ses soucis défensifs, samedi, à Houston. Et comme à New York, il y a deux semaines, c'est la seconde mi-temps qui a été fatale aux Montréalais, battus 3 à 2 par le Dynamo.

Cette fois, il n'y a pas eu de moments géniaux d'un certain Thierry Henry pour déstabiliser l'Impact, mais la recette habituelle du Dynamo. Comme prévu, les Texans sont largement passés par les ailes et ont utilisé les coups de pied arrêtés à bon escient sur les deux buts inscrits peu après l'heure de jeu. Sur le deuxième but du Dynamo, Omar Cummings a eu trop de temps et d'espace pour centrer en direction de Gilles Barnes. Quelques minutes plus tard sur corner, Evan Bush a raté sa sortie, ce qui a profité à Ricardo Clark, seul au second poteau! Le gardien de 28 ans n'a d'ailleurs pas connu une prestation très rassurante au niveau de ses sorties aériennes.

En moins de cinq minutes, l'Impact a donc complètement perdu ses repères et aurait même pu céder sur une frappe de Cummings qui a heurté la transversale (64e). Est-ce en raison de l'humidité et de la chaleur tant redoutées à Houston? D'un adversaire plus motivé qui s'accroche dans la lutte aux séries? De la sortie de Matteo Ferrari dont la présence, à ce moment-là, aurait pu calmer la défense?

« On a plongé physiquement parce qu'on était toujours en retard sur les ballons, en deuxième mi-temps, a jugé Wandrille Lefèvre. On réagissait plutôt qu'on agissait, et avec cette chaleur, cela devenait difficile de courir après le ballon. »

« Je sentais qu'on avait la maîtrise du match et, même en première mi-temps, Houston n'a pas fait beaucoup pour nous mettre sous pression », a indiqué Frank Klopas.

Ce dernier a modifié la moitié de son quatuor défensif, en cours de match. La sortie de Krzsyztof Król était logique, tant le latéral gauche, aussi impliqué aussi sur le premier but, a souffert face à Óscar Boniek García, notamment. Celle de Matteo Ferrari l'était un peu moins, à la mi-temps, mais elle a été motivée par des raisons physiques. S'il s'est arrêté de jouer sur l'ouverture du score texane - en croyant à un hors-jeu -, il a excellé dans ses couvertures, en plus d'être impérial dans ses interventions. « Dans des matchs comme ça où tu prends l'avantage, les vétérans, qui en ont vu d'autres, permettent de calmer le jeu ou d'anticiper les choses. Ils ne peuvent pas nuire dans ces circonstances », a souligné Lefèvre.

Encore Piatti

L'« effet Piatti » est un terme en vogue dans l'entourage de l'Impact. Cela aurait bien pu se poursuivre, samedi, lorsque l'Argentin a permis aux siens de mener 2 à 1, à la 55e minute. Bien lancé dans la profondeur par Marco Di Vaio, Piatti a résisté à David Horst avant de tromper le gardien Tyler Deric. La relation entre les deux joueurs désignés a encore été un élément positif du côté de l'Impact. Les quelques bons ballons reçus par l'Italien ont en effet été donnés par le nouveau numéro 10 et, dans une moindre mesure en comparaison des derniers matchs, par Andrés Romero.

« Dans le dernier tiers, on aurait pu être efficaces, mais nous avons été coulés par trois erreurs. Il y a aussi un penalty évident, à la fin du match, qui n'a pas été sifflé. Quelque chose doit changer. On doit aussi avoir des décisions de notre côté », a pesté Klopas.

En première mi-temps, Barnes a inscrit le premier but de la rencontre sur une succession d'erreurs de la défense montréalaise (30e). En grande difficulté jusque-là, Dilly Duka a égalisé, 10 minutes plus tard, après une belle feinte de frappe de Felipe.

L'Impact accueillera le Galaxy de Los Angeles, mercredi soir, au stade Saputo.