Mercredi soir dernier, 55 571 Montréalais ravis ont retrouvé une ambiance de fête au Stade olympique. Et quel match entre L'Impact de Montréal et le club mexicain Santos Laguna qui s'est soldé par une victoire de 2 à 0 pour notre équipe! Cette soirée a aussi été très spéciale pour les 1400 employés de la Régie des installations olympiques (RIO).

Les employés de la RIO aiment «leur» stade quand il est plein. Même si ça veut dire plus de travail. Certains, comme Claude Roy, ont préparé les lieux pendant une bonne semaine avant le match.

 

Plombier et tuyauteur à la RIO depuis 31 ans, Claude Roy est passionné par son travail. Quand il y a de telles soirées dans le «Big O», ça ne l'ennuie pas de travailler de 7h à 22h30.

«J'adore des événements comme ça, dit-il. C'est pratiquement jouissif de voir ces gradins remplis et l'animation à la sortie du Stade. Mais préparer cet événement, c'est aussi beaucoup d'heures supplémentaires afin de livrer la marchandise. Il faut que tout soit fonctionnel, car le Stade ne rajeunit pas! Il faut veiller à ce que les sièges soient bien solides, bien ancrés au sol, que la climatisation et la ventilation soient impeccables. Même chose pour les services sanitaires ou l'électricité. Quand tous les étages sont utilisés, il faut que tout soit sécuritaire.»

Mercredi, il y avait deux plombiers et trois électriciens en service pour parer à tout problème. «On était prêts à intervenir rapidement au cas où, on a donc des back up, des génératrices, etc. Mais il n'y a pas eu de problèmes.»

Richard Goyette, lui, travaille au Stade depuis 1976. Agent de surveillance en protection incendie, il s'occupe notamment des plans d'évacuation. Il a connu tous les événements depuis 33 ans: les salons, les concerts, les rencontres sportives. Mercredi, des frissons lui remontaient dans le dos.

«Cet engouement pour le soccer, c'était vraiment extraordinaire, dit-il. Pour nous, les employés, dès 7h, c'était déjà fébrile. Il y avait une belle ambiance alors qu'on faisait les derniers préparatifs. Ça me rappelait les années 80 quand on avait tous ces salons qui se succédaient l'hiver - le Salon de l'auto, celui de l'habitation, l'expo nautique... Après, c'était les entraînements de baseball, les matchs, le Super Motocross. Ça n'arrêtait pas. Le Stade était le stade olympique le plus occupé de toute l'Amérique du Nord.»

M. Goyette affirme que, question sécurité, tout s'est bien déroulé mercredi. La sortie des spectateurs s'est faite dans l'ordre. C'est aussi l'avis de Danielle Clément, professeure le jour et engagée par la RIO comme régisseuse depuis six ans pour ce genre de manifestation. Elle chapeaute les employés de la billetterie, les surveillants à l'accès, les préposés à la sécurité et les infirmiers. Vendredi, elle a eu une soirée sans problème. Pas de jeunes filles qui s'évanouissent, comme lors du passage des New Kids on the Block. Car elle en a fait, des soirées au Stade...

«Michael Jackson, Pink Floyd, U2, les Rolling Stones, les Coupes Grey, la FIFA des moins de 20 ans... Et quand c'est plein, l'ambiance est géniale! Je ne vois jamais le show, par contre. Mais mercredi, j'ai rencontré des gens de culture latine. J'ai pu pratiquer mon espagnol!»

Richard Goyette, Danielle Clément et Claude Roy souhaitent très fort que L'Impact se qualifie pour la demi-finale de la Ligue des champions, le 5 mars, au Mexique. Cela permettrait d'envisager une autre belle fête au Stade ce printemps. Car si Saputo en fait la demande à la RIO, la réponse sera oui, a dit hier à La Presse sa directrice des communications, Sylvie Bastien.