Je sais, je sais, ce n'est pas le club le plus sexy, mais mine de rien, les Panthers de la Floride sont de retour dans la course pour une place en séries éliminatoires.

Grâce à leur victoire de 2-1, hier contre Buffalo, ils s'approchent à un point des Hurricanes de la Caroline et du huitième rang, avec un match de plus à disputer que l'équipe de Raleigh. Ils sont à six points des Capitals au premier rang de la division sud-est avec, là aussi, un match de plus à jouer.

J'en parle, comme ça, parce que j'avais prédit aux Panthers le premier rang de leur division cette saison -parce que j'adorais leur défensive- et qu'ils n'en finissaient plus de me faire passer pour un bouffon (côté prédictions, on passe tous pour des bouffons à un moment ou à un autre!).

Mais la plus grande surprise dans le camp des Panthers demeure ce gardien dénommé Craig Anderson, 27 ans, qui a été abandonné a maintes reprises par ses équipes au fil des années.

Anderson, un choix de troisième ronde des Flames de Calgary en 1999, a aussitôt été échangé aux Rangers qui ne lui ont jamais offert de contrat. Les Blackhawks de Chicago l'ont repêché deux ans plus tard et ne lui ont jamais vraiment accordé de chance de percer avant de le soumettre au ballottage en 2006. Les Bruins l'ont réclamé avant de le soumettre au ballottage à leur tour deux semaines plus tard. Il a été réclamé par les Blues de St.Louis... qui l'ont soumis au ballottage trois jours plus tard. Anderson est finalement revenu à Chicago et a passé le reste de la saison dans la Ligue américaine avant d'être échangé aux Panthers contre un choix de sixième ronde. 

Anderson, le gardien de l'année dans la Ligue junior de l'Ontario en 2000-2001, vient de porter sa fiche à 6-1-3, avec une étincelante moyenne de 1,89 et un taux d'arrêts de .947, ce qui le place statistiquement en tête du classement des gardiens à presque tous les niveaux.

Feu de paille? On verra. Mais pour l'instant, Tomas Vokoun passe plus de temps sur le banc que sur la glace, et ça pourrait continuer. L'entraîneur Peter DeBoar affirme en effet dans le Sun-Sentinel qu'il fera appel à Anderson tant et aussi longtemps qu'il gagnera.

Fait renversant, c'était la sixième fois en dix départs hier qu'Anderson accordait un but ou moins. À suivre...