Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes) est devenu champion du monde à l'issue d'une saison de Formule 1 merveilleuse où les courses à rebondissements ont été nombreuses et le suspense présent jusqu'aux derniers mètres du dernier Grand Prix, dimanche à Sao Paulo.

Voici les principaux temps forts de cette année 2008:

Melbourne (1re course): Hamilton s'impose et oublie un peu sa désillusion de la fin de saison précédente. La course est pleine de rebondissements et seuls sept pilotes voient le drapeau à damiers. Et encore, Rubens Barrichello (Honda) est disqualifié après coup. Une hécatombe qui permet à Kimi Raikkonen (Ferrari), arrêté à cinq tours du but en raison d'un problème de moteur, d'être quand même classé huitième et de glaner un point.

Turquie (5e course): ils partirent à 22, mais sans prompt renfort, ils ne se virent plus que 20 en arrivant à Istanbul, après le retrait de l'écurie Super Aguri, exsangue financièrement. Takuma Sato et Anthony Davidson n'auront ainsi disputé que quatre courses en 2008 avant de laisser leurs camarades de jeu s'escrimer sans eux pour le reste de la saison.

Monaco (6e course): sous la pluie, Hamilton effectue une belle démonstration. Après avoir tapé un rail de sécurité et crevé un pneu en début de course, le Britannique profite d'une neutralisation et d'un arrêt ravitaillement retardé au maximum pour prendre la tête et s'imposer. Une de ses plus belles victoires, de son propre aveu.

Montréal (7e course): après le fameux incident dans les stands entre Hamilton, Raikkonen et Nico Rosberg (Williams), Montréal est le théâtre de la toute première victoire de Robert Kubica et de l'écurie BMW Sauber, qui signe même le doublé avec Nick Heidfeld deuxième. Une belle revanche pour le pilote polonais, victime d'un sérieux accident au même endroit l'année précédente. C'est par ailleurs le tout dernier podium de David Coulthard (Red Bull).

Silverstone (9e course): le Grand Prix, humide comme de bien entendu, est le théâtre d'une nouvelle démonstration d'Hamilton, qui donne une leçon à tous ses adversaires. Heidfeld, deuxième, est à plus d'une minute, et Rubens Barrichello (Honda) signe sa meilleure prestation de la saison à la troisième place. A l'arrivée, les trois hommes sont les seuls dans le même tour.

Hongrie (11e course): Heikki Kovalainen (McLaren-Mercedes) remporte sa toute première victoire en profitant des malheurs de Felipe Massa (Ferrari), victime d'une casse moteur à trois tours de l'arrivée.

Spa-Francorchamps (13e course): encore une épreuve complètement folle, avec une averse à trois tours du but qui chamboule tout le classement. La bataille entre Hamilton et Raikkonen est somptueuse, mais les commissaires s'en mêlent et ils privent a posteriori Hamilton d'un beau succès. Déclassé, Massa récupère la victoire. Un verdict qui sera confirmé plus tard par la Cour d'appel de la FIA.

Monza (14e course): la pluie est décidément propice à de belles courses. Sebastian Vettel (Toro Rosso) devient en un week-end le plus jeune poleman et le plus jeune vainqueur en Grand Prix. Une victoire méritée mais tout à fait inattendue pour une petite écurie plutôt habituée aux fonds de classement.

Singapour (15e course): les organisateurs placent la barre très haut ici pour la toute première course de F1 disputée de nuit. Organisation impeccable, circuit magnifique, cadre inouï et une course animée qui sacre le revenant Fernando Alonso (Renault).

Brésil (18e et dernière course): une fin de saison en apothéose avec un suspense indescriptible et, encore une fois, la pluie qui brouille les cartes. Massa s'impose mais Hamilton sauve d'extrême justesse une cinquième place suffisante pour décrocher le titre.