La saison de Formule a débuté pour vrai, hier.

La saison de Formule a débuté pour vrai, hier.

Je ne veux pas dire que les points amassés lors des trois premiers Grands Prix ne comptent pas. Pas du tout. Je dis ça parce que les écuries se retrouvent à la maison, en Europe où la plupart ont leur usine. Pour l'occasion, 80% d'entre elles ont apporté des améliorations à leurs bagnoles. De toute la saison, c'est le moment où les écuries franchissent le plus grand pas du point de vue technologique, et en même temps.

 

Il faut dire que le Grand Prix de ce week-end se tient sur un circuit dont les écuries connaissent chaque centimètre carré. Le circuit de Catalunya leur sert de terrain de jeu quasiment pendant toute l'intersaison et il y a une semaine encore, les F1 roulaient ici. Pour nous, c'était l'occasion de voir ce que valaient les changements apportés.

 

Et puis? On a eu droit à une journée plutôt ennuyeuse. Les écuries connaissent tellement le circuit que les réglages sont décidés depuis longtemps. Certaines ont décidé de pinailler pour essayer de trouver d'autres petits trucs, mais franchement, ça n'a pas donné de grands résultats. Quand tu vois la Force India de Fisichella tenir le haut de l'affiche, il y a de quoi se poser des questions!

 

La seule chose dont je suis sûr: les Ferrari vont très vite. Cette écurie nous l'a montré très rapidement, hier matin, avant de se concentrer sur des réglages de pneus. Le point d'interrogation du jour: McLaren. Pas larguée, McLaren, mais la journée a été difficile, notamment pour Heikki Kovalainen, qui s'est payé une sortie de piste.

 

Les Renault? Le nouveau package aérodynamique est pas mal d'après Fernando Alonso. La voiture est meilleure que l'ancienne, mais les Renault ne vont pas gagner une seconde d'un coup. Il y a encore beaucoup de travail à faire.

 

Pour l'anecdote: sachez que je ne suis pas le seul ici à suivre le Canadien. Un collègue de l'AFP se balade avec un t-shirt de l'équipe dans les paddocks.

 Malheureusement, les images de l'émeute à Montréal ont fait le tour du monde et tous les journalistes sont venus me voir pour me demander: «C'est quoi ce bordel?» Ils ne comprenaient pas. Et moi non plus.

Propos recueillis par Stéphanie Morin.