«1:17:256, ce n'est pas assez bon pour moi, a martelé Tagliani, quand il s'est approché des journalistes. Il y a assez de gomme (sur la piste) pour qu'on puisse rouler dans les 1:16. On n'est tellement pas dans le coup que je n'arrive pas à conduire au maximum de mes capacités. Je suis toujours obligé de freiner beaucoup avant de tourner et je dois attendre avant d'accélérer.»

«1:17:256, ce n'est pas assez bon pour moi, a martelé Tagliani, quand il s'est approché des journalistes. Il y a assez de gomme (sur la piste) pour qu'on puisse rouler dans les 1:16. On n'est tellement pas dans le coup que je n'arrive pas à conduire au maximum de mes capacités. Je suis toujours obligé de freiner beaucoup avant de tourner et je dois attendre avant d'accélérer.»

Le problème, c'est qu'il n'arrive pas à mettre précisément le doigt sur le bobo. La monoplace est tantôt sous-vireuse, tantôt survireuse. «La voiture est tellement à la limite de l'adhérence que lorsque l'on met plus d'appui à l'avant on perd l'arrière et vice-versa, a illustré Tag. On joue à l'accordéon. Mais le week-end ne fait que commencer, des solutions il y en a plein, mais il va falloir choisir les bonnes.»

N'empêche, Tag est conscient du fait que la qualif d'hier était drôlement importante. Avec un maximum prévu de seulement 13 degrés aujourd'hui à Mont-Tremblant, les pilotes auront fort à faire pour surpasser leurs temps d'hier. On redoute aussi la pluie.

«Fallait pas se tromper aujourd'hui, a avoué Tagliani. On ne jette pas l'éponge mais faut juste pas manquer de temps de piste pour espérer trouver la solution.»

Le pilote québécois a justement manqué de temps lors de la séance d'essais matinale, hier. Un conduit à essence s'est rompu dans le réservoir de sa voiture.

Le temps de réparer le tout, il avait perdu de précieuses minutes en piste. Il n'a eu d'autre choix que de se rabattre sur les ajustements de son coéquipier Justin Wilson, quatrième hier.

«C'est comme si on était toujours en retard et que l'on copiait tout le temps les ajustements de Justin, a dit Tag. Il a essayé quelque chose et ça a bien fonctionné pour lui. Mais il ne faut pas prendre ce qu'il a fait aujourd'hui et aller en piste avec demain parce que lui va rouler avec autre chose. Faut continuer à avancer.»

Tagliani et son ingénieur Chris Lerch ont poursuivi leur remue-méninges, hier soir.

«Ça ne me tente pas de réinventer la roue, mais je vais lui demander de trouver ce qui fonctionne et de le mettre sur la voiture, a conclu Tag. Je me fous que l'auto ait l'air d'un 4x4 mais si c'est ça qu'il faut, on va le faire!»