(Sakhir, Bahreïn) Au volant de sa surpuissante monoplace Red Bull, le Néerlandais Max Verstappen, triple champion du monde en titre, sera encore le grand favori de la saison 2024 de Formule 1, qui commence à Bahreïn le week-end prochain.

Si son hégémonie semble partie pour durer, quelques pilotes peuvent espérer lui compliquer la tâche cette année.

Après avoir écrasé la concurrence en collectionnant les records en 2023, avec notamment 19 victoires en 22 Grands Prix, le Néerlandais de 26 ans fait encore cette saison figure de prétendant numéro 1 au sacre mondial.

Si Red Bull a contre toute attente modifié le concept de sa monoplace, au contraire de ses concurrents qui ont essayé de s’inspirer des voitures autrichiennes des dernières années, l’écurie qui a survolé la saison 2023 avec 21 victoires en 22 Grands Prix semble encore très en avance sur ses poursuivants.

« Je fais confiance à l’équipe pour être honnête, pour qu’elle prenne les bonnes décisions concernant la direction que doit prendre la voiture », a expliqué Verstappen.

Lors des tests à Bahreïn la semaine dernière, le triple tenant du titre a encore impressionné au volant de sa nouvelle monoplace baptisée RB20.

Charles Leclerc

Le pilote de Ferrari, âgé de 26 ans, n’a pas remporté de victoire, contrairement à son coéquipier espagnol Carlos Sainz fils, en 2023, mais il est parvenu à battre les Red Bull à plusieurs reprises en qualifications en décrochant cinq positions de tête.

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Charles Leclerc

Par ailleurs, la monoplace de la Scuderia a semble-t-il bien progressé cet hiver, dans la lancée de la deuxième moitié de la saison dernière. Ainsi, ses performances lors des tests à Bahreïn la semaine dernière ont été très encourageantes. « Je crois pouvoir dire que nous sommes partis du bon pied », s’est félicité le patron français de Ferrari, Frédéric Vasseur.

Assez pour titiller Verstappen ? Pas sûr… « Pour l’instant, Red Bull a encore une bonne longueur d’avance », a assuré le Monégasque.

Lando Norris

Le Britannique espère surfer sur ses bonnes prestations de l’année dernière au volant de sa McLaren. Auteur de six podiums en seconde partie de saison, il a souvent embêté Verstappen, même s’il n’a pas réussi à le faire trébucher.

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Lando Norris

« Est-ce que je pense que nous avons progressé ? Absolument. Est-ce que je pense que nous avons amélioré beaucoup de choses ? Oui. Mais en fin de compte, on ne sait jamais vraiment où l’on se situe par rapport aux autres. Je pense que nous sommes dans une bonne position », a déclaré le bouillant pilote de 24 ans.

Toutefois, Norris est conscient des limites de sa monoplace et de la concurrence très relevée. « Nous avons assurément fait des pas dans la bonne direction, mais je pense que nous sommes encore très loin de Red Bull et de Ferrari », a-t-il reconnu.

Sergio Pérez

Le collègue de Max Verstappen chez Red Bull a obtenu en 2023 le meilleur résultat final de sa carrière en Formule 1 en décrochant la deuxième place au classement des pilotes, offrant ainsi le premier doublé à son écurie.

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Sergio Pérez

Le Mexicain de 34 ans, vainqueur de deux Grands Prix l’an dernier, disposera encore de la meilleure monoplace de la grille. Mais sera-t-il capable d’exploiter au maximum son potentiel ? Rien n’est moins sûr…

Auteur de trop nombreuses erreurs l’an passé, Pérez sera encore sous pression cette année et devra hausser son niveau s’il veut espérer conserver son baquet en 2025. Très à l’aise sur les circuits urbains, l’expérimenté Mexicain a en théorie des arguments pour contester à l’occasion la suprématie de son coéquipier.

Lewis Hamilton

Le pilote de 39 ans espère mettre fin à sa disette après deux années consécutives sans victoire. Pour sa dernière saison au volant d’une Mercedes avant son départ chez Ferrari, le septuple champion du monde devra bénéficier d’une Flèche d’argent bien plus performante que celle de l’an dernier pour pouvoir venir jouer les trouble-fêtes.

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Lewis Hamilton

« Nous ne sommes pas encore là où nous voulons être, nous savions que ce serait le cas avant les tests, mais nous disposons d’une excellente base sur laquelle nous pouvons nous appuyer », a-t-il expliqué vendredi au terme des trois jours de tests à Bahreïn.

Mercedes, arrivée dans l’île du Golfe avec une monoplace 2024 « très différente » de sa prédécesseure, a semblé satisfaite après ce premier roulage, même si « du travail reste encore à faire », selon Hamilton.