Des chercheurs de l'Université de la Colombie-Britannique affirment qu'un traitement clé dans la lutte contre l'infection au VIH pourrait laisser les patients vulnérables à d'autres maladies, comme la syphilis.

Selon l'étude, les médicaments utilisés pour traiter le VIH peuvent avoir des effets sur la façon dont le corps répond à la syphilis, contribuant du même coup à une épidémie rapportée dans plusieurs pays et touchant principalement les hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes.

Des recherches effectuées dans le passé ont déjà soulevé l'hypothèse voulant que les traitements très efficaces contre le VIH aient encouragé les comportements sexuels risqués.

Or Michael Rekart, professeur clinique à l'École de la santé publique et des populations de l'Université, a noté de grands écarts entre les cas de syphilis et ceux d'autres infections transmissibles sexuellement, comme la gonorrhée, indique un communiqué de l'établissement d'enseignement.

L'équipe de chercheurs a relevé que bien que de nouveaux cas de syphilis aient été souvent observés chez les patients recevant les médicaments contre le VIH les plus efficaces, connus sous le nom de traitement antirétroviral hautement actif, des modèles mathématiques ont éliminé les comportements sexuels à risque des facteurs ayant contribué à l'épidémie.

Selon les membres de l'équipe et la microbiologiste Caroline Cameron, de l'Université de Victoria, les recherches offrent des raisons biologiques pour expliquer les effets de certains médicaments contre le VIH sur la réponse du système immunitaire à certaines maladies.

Les résultats de l'étude devraient être examinés davantage, croit M. Rekart, ajoutant qu'il est vital, pour les patients atteints du VIH, de prendre les médicaments les plus efficaces.

Les chercheurs ajoutent que la prochaine étape sera d'étudier plus amplement les médicaments contre le VIH afin de déterminer si certaines composantes du traitement antirétroviral hautement actif pourraient nuire au système immunitaire.

La recherche a été publiée lundi dans le journal international «Sexually Transmitted Infections».