Les responsables de la santé publique aux États-Unis ont annoncé, jeudi, que le virus chikungunya avait fait son apparition en Floride, après avoir infecté des centaines de milliers de personnes dans les Caraïbes.

Deux personnes en Floride ont été infectées localement par ce virus transmis par les moustiques, ont indiqué les autorités jeudi. Dans les deux cas, une personne infectée par le virus après s'être rendue dans les Caraïbes a été piquée de nouveau par un moustique non infecté en Floride, qui a ensuite transmis la maladie à d'autres.

Les autorités fédérales américaines ont affirmé qu'il s'agissait d'un point tournant dans la propagation du virus, qui s'est rapidement répandu dans les Caraïbes cette année et qui semble maintenant s'installer aux États-Unis.

Les responsables de la santé appellent les citoyens à se protéger contre les piqûres de moustiques, mais affirment qu'il n'y a pas de raisons de s'alarmer.

La docteure Celeste Philip, une responsable du département fédéral de la Santé, a assuré qu'il n'y avait pas de risque majeur pour la santé générale de la population.

Le virus chikungunya est rarement mortel. Les personnes infectées souffrent généralement de fièvre, de douleurs articulaires et musculaires, de maux de tête et d'éruptions cutanées. Les patients se rétablissent après environ une semaine, bien que certains soient atteints de douleurs articulaires à plus long terme. Il n'existe pas de vaccin ni de traitement spécifique contre le virus.

Plus de 230 autres cas de chikungunya ont été rapportés aux États-Unis cette année, mais ces personnes étaient toutes de retour de voyage et auraient été infectées ailleurs.

Le virus chikungunya a été identifié pour la première fois en Tanzanie en 1952. Il a fait son apparition dans les Caraïbes à la fin de l'année dernière. En date du 11 juillet, plus de 355 000 cas suspects ou confirmés avaient été rapportés dans l'ensemble de l'Amérique.

À Porto Rico, les responsables de la santé publique ont déclaré jeudi que le virus avait maintenant atteint le stade d'épidémie, avec plus de 200 cas confirmés en date du 25 juin. La majorité des cas ont été rapportés dans la capitale et ses environs.

Les autorités de la Jamaïque ont également rapporté un premier cas dans le pays, jeudi.