La lutte contre l'hépatite C prend un virage majeur. Les résultats d'une étude préliminaire dévoilés ce week-end à Washington au congrès de l'Association américaine d'étude sur les maladies du foie laissent entrevoir la disponibilité à moyen terme d'un traitement oral simple, efficace, de courte durée et aux effets secondaires beaucoup plus limités que ceux qui sont présentement utilisés.

Le traitement repose notamment sur une nouvelle molécule, qui porte pour l'instant le nom de MK-8742, qui doit être prise par voie orale une fois par jour durant 12 semaines.

Selon les experts, il s'agit d'une avancée spectaculaire, d'autant plus que ce traitement permettrait de reléguer aux oubliettes l'interféron, qui doit être injecté sur une période de 24 à 48 semaines et qui s'accompagne de sévères effets secondaires.

Le nouveau traitement a présenté dans l'étude un taux de guérison variant entre 96 et 100 % du génotype 1 de l'hépatite C, soit la variante la plus commune de la maladie, comparativement à 60 % avec les traitements actuels.

Il y a six génotypes d'hépatite C, mais le génotype 1, qui était au centre de l'étude, regroupe environ 60 % des cas au Canada. Pour l'instant, aucune étude n'a été réalisée sur les autres génotypes, mais les experts estiment que tous les espoirs sont permis de ce côté également.

L'étude de phase 2 a été réalisée auprès de 65 patients. La phase 3 doit maintenant impliquer plus de 400 patients.

Il faudra entre un et deux ans avant qu'un médicament puisse être approuvé et commercialisé. Toutefois, il est encore beaucoup trop tôt pour connaître le coût d'un tel traitement de sorte que les chances d'approbation pour son remboursement par les régimes publics demeurent complètement inconnues.