La résistance aux antibiotiques constitue une menace globale «catastrophique» au même titre que le terrorisme ou le réchauffement climatique, a estimé lundi la principale conseillère du gouvernement britannique en matière de santé.

Sally Davies, la chief medical officer, a souligné que le phénomène constituait «une bombe à retardement».

Elle a fait valoir que des opérations bénignes pourraient s'avérer mortelles d'ici 20 ans si les patients n'étaient pas en mesure de combattre l'infection à cause d'une résistance aux antibiotiques.

Le professeur en médecine a en conséquence estimé qu'un tel danger devait être ajouté à la liste gouvernementale recensant les principaux dangers menaçant le pays, terrorisme et réchauffement climatique inclus.

Mme Davies a recommandé au gouvernement britannique de soulever le problème lors de la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères du G8, le mois prochain en Grande-Bretagne.

«Si nous n'agissons pas maintenant, dans 20 ans, chacun d'entre nous, hospitalisé pour un acte chirurgical mineur, sera susceptible de succomber à une infection ordinaire résistante aux antibiotiques», a-t-elle avancé.

«Les gouvernements et les grandes organisations de par le monde, y compris l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi que le G8, doivent prendre l'affaire au sérieux», a-t-elle ajouté en indiquant que le ministère britannique de la Santé montrera sous peu l'exemple en publiant son plan stratégique antimicrobien pour les cinq ans à venir.