Les femmes qui fument courent un risque considérablement plus élevé de développer un anévrisme de l'aorte abdominale que celles qui n'ont jamais fumé, disent des chercheurs, ajoutant ainsi à la longue liste des raisons de cesser de fumer, ou de ne pas commencer.

Dans une étude publiée en ligne, mardi, par le British Medical Journal, les chercheurs ont constaté que les fumeuses sont quatre fois plus susceptibles de subir une rupture d'anévrisme de l'aorte ou d'avoir besoin d'une opération pour réparer cette artère, par comparaison avec les femmes qui ont cessé de fumer.

Par comparaison avec les femmes qui n'ont jamais fumé, le risque encouru par les fumeuses devient huit fois plus élevé. Des recherches antérieures ont montré que l'usage du tabac accentue la prévalence des anévrismes de l'aorte chez les hommes également.

Un anévrisme se produit quand une portion de la paroi de l'aorte, la plus importante artère du corps, qui va du coeur à l'abdomen avant de se diviser en deux vaisseaux sanguins dans les jambes, s'affaiblit et commence à ballonner. L'anévrisme peut se rompre, ce qui peut entraîner une hémorragie fatale en quelques secondes ou quelques heures à peine.

L'auteur principal de la recherche est le docteur Frank Lederle, du Minnesota.

Les travaux ont été réalisés à partir des dossiers médicaux de près de 162 000 femmes postménopausées, aux États-Unis. Ces femmes ont été suivies pendant huit ans en moyenne.