Un explorateur sous-marin pourrait avoir retrouvé l'épave d'un des navires originaux de Christophe Colomb, au nord d'Haïti.

Barry Cliffords estime que des preuves démontrent clairement qu'une épave qu'il a retrouvée avec son fils, en 2003, est en fait celle du Santa Maria.

M. Clifford a expliqué à l'Associated Press, mardi, que ces preuves incluent un canon datant du 15e siècle et des pierres de lest qui semblent provenir de l'Espagne ou du Portugal.

Le Santa Maria se trouverait dans des eaux relativement peu profondes. Il a refusé de donner plus de détails, pour des raisons de sécurité.

«Les preuves circonstancielles sont écrasantes», a-t-il dit par téléphone depuis sa résidence de Provincetown, au Massachusetts.

Il a indiqué avoir décidé d'annoncer sa découverte après avoir examiné plus en détail des photos prises en 2003 et avoir plongé à cet endroit une nouvelle fois, la semaine dernière. Le canon aperçu en 2003 s'était maintenant volatilisé.

Le Santa Maria s'est échoué en 1492, lors du voyage inaugural de Christophe Colomb.

M. Clifford s'est fait connaître quand il a découvert l'épave d'un navire-pirate près de Cape Cod, en 1984. Il a maintenant rencontré les dirigeants haïtiens pour protéger le site, afin que des fouilles archéologiques complètes puissent être réalisées.

Le directeur du Centre d'archéologie et de conservation maritime de l'université Texas A&M a convenu qu'il s'agirait d'une découverte importante, tout en demeurant prudent.

Kevin Crisman rappelle que plusieurs navires espagnols ont fait naufrage au large d'Haïti et qu'il sera difficile de confirmer qu'il s'agit du Santa Maria. Le navire a coulé si lentement que l'équipage a eu le temps de récupérer tous les objets, comme les canons, qui auraient pu permettre de l'identifier, a-t-il dit.

«Si ceux qui trouvent le Santa Maria peuvent confirmer que c'est le Santa Maria, ce sera un peu comme le Saint Graal, a dit M. Crisman. Ce serait très excitant, mais je demeure sceptique parce que les gens lancent constamment des affirmations.»