Des chercheurs canadiens ont mis au point un nouveau traitement facile à produire contre l'infection à virus Ebola, l'une des maladies les plus meurtrières du monde.

À Winnipeg, les scientifiques du Laboratoire national de microbiologie (LNM) de l'Agence de la santé publique du Canada ont indiqué que des singes infectés à l'Ebola de manière intentionnelle avaient été sauvés grâce à une combinaison d'anticorps contre le virus.

Les quatre singes qui ont reçu le traitement 24 heures après l'infection ont survécu. Et deux des quatre primates ayant reçu le traitement 48 heures après l'infection sont également restés en vie.

À ce jour, il n'existe pas de vaccin ou de traitement pour l'Ebola, un virus à l'origine de fièvres hémorragiques qui causent des vagues meurtrières sporadiques dans certains pays d'Afrique centrale.

Le traitement n'est pas encore disponible pour les humains. Bien que le travail des chercheurs soit fort prometteur, ceux-ci feront sans doute face à des obstacles quand viendra le temps de transférer leurs découvertes en laboratoire afin d'en faire une thérapie à utiliser avec les humains.

Les résultats créent néanmoins de l'optimisme, un outil nécessaire afin de mener ce combat contre les futures vagues d'Ebola.

«Nos chercheurs ont eux-mêmes constaté les effets dévastateurs de l'Ebola sur les populations africaines», a indiqué dans un communiqué Dr Frank Plummer, le directeur scientifique du LNM à Winnipeg et le conseiller scientifique en chef de l'Agence de la santé publique du Canada.

«La découverte devrait ouvrir la voie au développement d'un nouveau médicament qui pourrait sauver de nombreuses vies.»

Le virus Ebola-Zaïre est l'un des virus les plus agressifs du monde. Jusqu'à 90 pour cent des infections causées par cette souche entraînent la mort dans les jours qui suivent l'exposition au virus.

Les singes ont été traités avec une combinaison de trois anticorps monoclonaux - un seul anticorps ou une paire d'anticorps qui sont isolés ou clonés. Ceux-ci ciblent directement la protéine située à l'extérieur du virus de l'Ebola.