Les propriétés de la toile d'araignée, qui retient efficacement l'eau de rosée, ont été copiées par des chercheurs chinois qui ont mis au point une soie synthétique utilisable pour récupérer de l'eau dans l'atmosphère.

Les scientifiques ont observé au microscope des fibres d'araignée Uloborus walckenaerius et constaté que la toile modifiait sa structure au moment où l'eau se condense en certains points pour former des gouttes qui se déplacent le long de la fibre.

La soie de cette araignée forme ainsi des noeuds quatre fois plus épais que le reste du fil aux endroits où s'agglomèrent les gouttelettes de rosée.

La soie d'araignée «est connue pour ces excellentes propriétés mécaniques», rappelle l'étude publiée dans Nature par les chimistes Yongmei Zheng et Hao Bai, du Centre chinois pour les nanosciences et nanotechnologies, à Pékin.

«Une autre particularité moins étudiée est sa capacité à collecter de l'eau à partir de l'air humide», soulignent les chercheurs.

«Inspirés par ce constat, nous avons développé des fibres artificielles qui copient les caractéristiques structurales de la soie (d'araignée) et possèdent sa capacité à collecter de l'eau dans une direction donnée», expliquent les scientifiques chinois.

Leurs fibres pourraient notamment servir à récupérer de l'eau en suspension dans l'air ou, dans certains procédés de fabrication industrielle, à éliminer des produits chimiques en provoquant leur condensation le long d'une toile.