La Russie a fait décoller dimanche de son cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, une fusée Proton-M transportant un satellite britannique destiné à créer un réseau mondial de télécommunications haut débit.

La fusée s'est élevée sans encombres dans le ciel à 7h31 (heure de l'Est) avec un satellite Inmarsat 5-F2, selon les images retransmises sur le site internet de l'agence spatiale russe Roskosmos.

La mise sur orbite est prévue pour 23h02 (heure de l'Est) dimanche soir, a souligné Roskosmos.

Ce satellite est le deuxième destiné au service Global Xpress, un projet dont le montant est évalué à 1,6 milliard de dollars censé fournir, selon Inmarsat, le premier réseau mondial unifié de communications mobiles à haut débit. Il desservira le continent américain et l'océan Atlantique et rejoindra un autre satellite mis en orbite en décembre 2013 pour les régions Europe, Proche-Orient, Afrique et Asie.

Un troisième satellite doit être envoyé dans l'espace au deuxième trimestre en vue d'une ouverture complète du service au second semestre.

Les Inmarsat 5 sont construits par l'Américain Boeing Satellite Systems en Californie.

Il s'agit du premier tir cette année d'une fusée Proton, mais du 402e de son histoire.

La Russie a mis au point pour la première fois depuis la chute de l'URSS une nouvelle fusée, Angara, lancée pour la première fois en juillet dernier avec pour objectif à terme de remplacer les Proton, qui ont connu quelques ratés ces dernières années.

Une fusée Proton avait notamment explosé à son décollage de Baïkonour à l'été 2013. Cet accident avait été considéré comme particulièrement humiliant pour le secteur spatial russe que les autorités cherchent à relancer via une réforme radicale en cours.