Les astronomes amateurs et professionnels d'Amérique du Nord ne cachaient pas leur déception samedi, après qu'une pluie de météores annoncée comme «potentiellement spectaculaire» s'est avérée bien faible.

Une première giboulée de ces étoiles filantes, connue sous le nom «Camélopardalides», devait être visible dès 22 h 30 vendredi soir, depuis les États-Unis et le Canada.

Mais cette pluie de météores que l'Observatoire naval des États-Unis avait qualifiée de «potentiellement spectaculaire» a déçu.

Seuls quelques scintillements occasionnels sont venus illuminer le ciel. Même une caméra de la NASA pointée vers les astres n'a saisi que de rares passages de météores.

«Camélopardalides est un fiasco», enrageait un internaute sur Twitter.

À leur décharge, les astronomes avaient pris de soin de prévenir qu'ils ne savaient pas très bien à quoi s'attendre, car ils n'avaient jamais observé de phénomène similaire.

«Les pluies de météores c'est comme la météo. Elles sont difficiles à prévoir», avait expliqué Paul Wiegert, professeur associé à l'université de Western Ontario.

Cette chute de météores devait avoir lieu au moment où la Terre traverse pour la première fois un essaim de débris provenant de la comète 209P/LINEAR, découverte en février 2004 et qui a été attirée dans l'orbite de la Terre cette année par la gravité de Jupiter.

Les météores sont des débris de l'espace qui brûlent en entrant dans l'atmosphère et produisent ainsi de la lumière, un phénomène appelé étoiles filantes.

Selon le scénario le plus favorable, cette pluie d'étoiles filantes devait être aussi spectaculaire que celle de début août chaque année, lors du passage des Perséides, quand 100 à 150 météores sont observables en une heure. Les Perséides proviennent du passage de la comète Swift-Tuttle près du Soleil.