La fusée envoyée par l'Inde avec à son bord une sonde destinée à voyager vers la planète Mars a réussi la mise à feu prévue de plusieurs moteurs qui doit lui permettre de propulser la sonde vers Mars, a annoncé l'organisation indienne de la recherche spatiale (ISRO) vendredi.

La première «manoeuvre de placement en orbite», qui prévoit la mise à feu d'un propulseur, s'est déroulée jeudi suivie de la mise à feu réussie d'un second vendredi, selon un communiqué.

La deuxième manoeuvre de placement en orbite, «avec une mise à feu de 570,6 secondes, a été réalisée avec succès».

L'Inde a envoyé mardi sa fusée dans l'espace et ambitionne ainsi de marquer l'histoire de l'exploration interplanétaire en devenant le premier pays d'Asie à atteindre Mars.

La fusée qui a lancé la sonde Mars Orbiter, de couleur dorée et de la taille d'une petite voiture, est trop peu puissante pour la mission. Les ingénieurs de l'Isro ont eu l'idée de la faire tourner autour de la Terre pendant un mois pour lui faire prendre assez de vitesse pour échapper à la gravité terrestre.

Ce n'est qu'une fois achevée les six manoeuvres de mise à feu des propulseurs que débutera la deuxième partie de la mission: le trajet de neuf mois pour atteindre Mars.

Conçue et produite en un temps record, et avec un budget réduit, la sonde indienne est munie de capteurs destinés à mesurer la présence de méthane dans l'atmosphère de Mars qui accréditerait l'hypothèse d'une forme de vie primitive sur cette planète.

La mission martienne, démarrée en 2012, n'a en effet coûté que 4,5 milliards de roupies et a été conçue selon le «jugaad», un principe typiquement indien que l'on pourrait rapprocher du «système D» et qui consiste à trouver la solution la moins onéreuse possible.

Plusieurs pays ont déjà lancé des missions spatiales vers Mars, notamment les États-Unis, la Russie, le Japon et la Chine, mais beaucoup, dont le Japon et la Chine, ont échoué.