Le robot américain Curiosity, arrivé sur Mars le 6 août, s'est remis en route et va étudier sa première roche martienne vendredi, ont indiqué mercredi des responsables de la mission qui doit durer au total deux ans.

«La nuit dernière nous avons parcouru 30 mètres de plus, portant au total à 289 mètres la distance couverte par le robot jusqu'à présent», a dit John Grotzinger, le chef de la mission à l'Institut de technologie de Californie (ITC).

«Nous faisons ainsi de bons progrès vers Glenelg», une zone géologiquement intéressante à l'intersection de trois types de terrains, a-t-il souligné durant une conférence de presse téléphonique.

«Nous sommes actuellement à mi-distance de cet endroit mais nous nous arrêtons périodiquement pour effectuer diverses activités dont, comme toute la semaine dernière, des vérifications des instruments», a précisé John Grotzinger.

«Nous sommes désormais prêts à effectuer du travail scientifique sur le terrain et pour cela l'équipe cherche des cibles intéressantes sur lesquelles  nous pouvons commencer à utiliser nos instruments», a-t-il dit, précisant que la première roche a été sélectionnée. Elle mesure environ 25 cm de haut sur 40 cm de large à la base.

Pour les analyses ce sont surtout deux instruments qui seront utilisés: le «Mars Hand Lens Imagers», une caméra couleur, et le spectromètre (APXS). Ce dernier permet d'identifier la composition chimique des roches. La caméra et le spectromètre sont à l'extrémité du bras robotisé de Curiosity. Le robot est aussi doté d'un laser capable d'atteindre des cibles jusqu'à sept mètres de distance.

Curiosity compte au total dix instruments scientifiques.

Durant ces derniers jours Curiosity a pris des centaines de photos de trois éclipses partielles du soleil par les deux lunes de Mars, Phobos, la plus grande, et Déimos.

La destination finale de Curiosity est le mont Sharp, distant de huit kilomètres, un trajet qui prendra au moins trois mois à raison de cent mètres par jour, selon la Nasa.

Le robot a été lancé sur Mars pour éventuellement trouver des indices montrant que la planète aurait pu être propice à la vie microbienne dans le passé.