Les quatre astronautes de la navette américaine Atlantis, amarrée pour la dernière fois à la Station spatiale internationale depuis dimanche, ont commencé lundi à livrer des vivres pour un an à l'équipage permanent de l'ISS.

Les astronautes ont retiré le module de fret Raffaelo de la soute de l'orbiteur, en utilisant le bras robotisé de la Station, avant de l'attacher à l'avant-poste orbital.

Le module pressurisé, de la taille d'un minibus et construit par l'agence spatiale italienne, contient quatre tonnes de vivres, fournitures, pièces de rechange et matériel d'expériences scientifiques.

Raffaelo transporte notamment 1,2 tonne de denrées alimentaires devant permettre à l'équipage permanent de six astronautes de l'ISS, renouvelé tous les six mois, de tenir une année.

Les astronautes d'Atlantis et de la Station spatiale internationale commenceront mardi matin à décharger le module.

Une fois vide, ils le rempliront avec 2,5 tonnes de déchets et d'équipements qui ne sont plus nécessaires à l'ISS pour qu'Atlantis les ramène sur Terre.

Il faudra une semaine de travail aux astronautes de la navette et de l'ISS pour effectuer ces tâches.

Les astronautes prépareront également lundi la seule sortie orbitale de leur mission, prévue mardi à partir de 12H44 GMT.

Contrairement à d'habitude, cette expédition orbitale de six heures et demie ne sera pas menée par des astronautes de la navette, mais par deux membres de l'équipage de la Station, les Américains Ronald Garan et Michael Fossum.

Cette sortie dans l'espace a deux objectifs. Les marcheurs de l'espace retireront tout d'abord de la Station une pompe à ammoniaque (un réfrigérant) qui ne fonctionne pas, pour la mettre dans la soute d'Atlantis qui la ramènera sur Terre.

Ils installeront ensuite sur l'ISS un nouveau système expérimental permettant de faire le plein de carburant des satellites automatiquement, afin d'en allonger la vie.

La Nasa a par ailleurs estimé lundi qu'un débris orbital détecté ce week-end ne présentait aucun risque pour la Station. Le directeur de vol de l'ISS, Courtenay McMillan, a indiqué qu'il n'y avait plus de risques de «collision» ou de passage rapproché d'un morceau de satellite russe hors d'usage.

Les calculs menés initialement sur la trajectoire de ce débris indiquaient ce week-end qu'il pourrait s'approcher de l'ISS mardi, mais d'autres observations faites ultérieurement pour traquer l'objet ont permis de conclure qu'aucune manoeuvre d'esquive n'était nécessaire.

Atlantis, lancée vendredi depuis la Floride pour son dernier vol historique, sous les regards émus de quelque 750.000 spectateurs, devrait revenir se poser en Floride le 20 juillet très tôt le matin, faisant ainsi tomber le rideau sur le programme des navettes spatiales américaines vieux de trois décennies.