La navette américaine Discovery s'envolera lundi, peu après le lever du soleil, vers la Station spatiale internationale, avec un équipage de sept astronautes, comptant pour la première fois trois femmes, dont une Japonaise.

Une fois que les astronautes auront débarqué dans la Station, en principe mercredi, il y aura alors quatre femmes sur orbite en même temps, une première mondiale.

L'Américaine Tracy Caldwell Dyson sera arrivée dès dimanche dans l'ISS, avec deux spationautes russes, à bord d'une capsule Soyouz lancée vendredi de Baïkonour au Kazakhstan.

Les responsables de la mission ont examiné quelques problèmes techniques mineurs survenus vendredi en fin de journée et déterminé que cela n'affectait pas le tir.

«Nous avons unanimement conclu que tout est au vert pour un vol lundi», a dit samedi Mike Moses, responsable de la préparation du lancement lors d'une conférence de presse. Le compte à rebours a officiellement commencé vendredi à O7H00 GMT.

Les prévisions météorologiques continuent à être excellentes avec 80% de chances de conditions favorables au moment du décollage, a indiqué la météorologue Kathy (Bien Kathy) Winters, mentionnant toutefois le risque de brouillard.

Le lancement de Discovery est prévu lundi à 10H21 GMT (06H21 locales) du Centre spatial Kennedy près de Cap Canaveral (Floride, sud-est).

Après ce vol, le second d'une navette cette année, il n'en restera que trois programmés avant la mise à la retraite des trois orbiteurs de la flotte fin 2010, après trois décennies de service.

Lors de cette mission de 13 jours, Discovery et son équipage livreront trois tonnes de ravitaillement et de matériels dont des couchettes supplémentaires pour les occupants de l'ISS ainsi que sept armoires destinées à des expériences scientifiques en médecine, biologie, chimie, physique et écologie.

Parmi les autres équipements acheminés figurent un congélateur supplémentaire pour préserver les échantillons de sang, d'urine, de salive, de plantes ou de microbes pour des expériences menées en micro-gravité et ramenés ensuite sur la Terre pour analyse.

Enfin, Discovery livrera un mécanisme d'exercice permettant de mesurer la force musculaire. Des séjours prolongés dans l'espace entraînent une atrophie des muscles, obligeant les astronautes à faire régulièrement de l'exercice.

Tous ces matériels et vivres sont embarqués dans le module pressurisé Leornardo, de construction italienne, arrimé dans la soute de la navette. Après l'amarrage de Discovery à l'ISS, le troisième jour après le lancement, le module Leordardo sera sorti et amarré à la Station pour être déchargé.

La construction de l'avant-poste orbital étant achevé, la Nasa achemine des pièces de rechange et des équipements pour l'entretien de la Station ainsi que des matériels destinés à des expériences scientifiques.

Le président Barack Obama a annoncé en février le maintient de l'ISS jusqu'en au moins 2020.

Trois sorties orbitales de six heures et demie chacune menées par une équipe de deux astronautes de Discovery sont prévues durant la mission.

L'une des principales tâches de ces marches dans l'espace sera le remplacement d'un réservoir d'ammoniaque vide, attaché à l'extérieur de la Station, par un nouveau qui est plein. L'ammoniaque sert au système de refroidissement de l'avant-poste orbital.

L'ISS, un projet de cent milliards de dollars débuté en 1998 auquel participent seize pays, est surtout financé par les Etats-Unis.

Après la fin des navettes, les Etats-Unis dépendront des Soyouz russes pour acheminer leurs astronautes à l'ISS, jusqu'à ce qu'un lanceur américain soit prêt à prendre la relève vers 2015.