Malgré la controverse mondiale au sujet des risques de bioterrorisme, l'une des études sur le supervirus H5N1 a été publiée par la revue Nature, mercredi. Cette étude scientifique menée sur des furets démontre qu'il est possible de modifier le virus pour lui conférer une capacité de transmission d'humain à humain.

> Sur le web: l'article de Nature (en anglais)

En janvier dernier, devant le potentiel explosif des conclusions, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait fait freiner la publication des découvertes réalisées par des chercheurs des États-Unis et du Royaume-Uni. Quelques semaines plus tard, un groupe d'experts de la santé publique mondiale et de la grippe conviés par l'OMS s'est entendu pour prolonger le moratoire sur la recherche.

Mais, du même coup, le groupe a convenu que la recherche sur le virus grippal H5N1 doit se poursuivre afin de protéger la santé publique.

À l'annonce de la publication des recherches, nombreux sont les scientifiques qui ont réagi favorablement à la décision de la revue Nature, en expliquant que les bénéfices dépassent les risques. «Plusieurs connaissances clés émergent de cette recherche, a indiqué une spécialiste des infections respiratoires de l'INRS-Institut Armand-Frappier, Véronika von Messling. Toute censure de ces données aurait la conséquence de limiter le progrès des connaissances essentielles à la définition du potentiel pandémique, un enjeu majeur de santé publique.»