Le plus petit vertébré connu à ce jour sur la planète est une grenouille mesurant en moyenne 7,7 millimètres qui vient d'être découverte en Nouvelle-Guinée, ont annoncé mercredi des biologistes américains.

Cette minuscule grenouille, appelée Paedophryne amauensis, qui appartient à une espèce jusqu'alors inconnue, détrône le poisson d'Indonésie, Paedocypris progenetica, qui était jusqu'alors considéré comme le plus petit vertébré du monde avec une taille moyenne d'un peu plus de huit millimètres.

Chris Austin, conservateur du département d'herpétologie (étude des reptiles et des batraciens) du musée d'histoire naturelle de Louisiane et professeur de biologie, a fait cette découverte avec d'autres chercheurs lors d'une expédition de trois mois en Nouvelle-Guinée, la plus étendue et la plus élevée des îles tropicales.

«Cela n'a pas été facile de repérer cette grenouille étant donné sa taille réduite et aussi le fait que le mâle a un cri d'insecte durant la période des amours», explique Chris Austin, principal auteur de l'étude publiée dans la revue américaine PLoS ONE datée du 11 janvier.

«Mais cette découverte est formidable», ajoute-t-il, soulignant que «la Nouvelle-Guinée est un haut lieu de la biodiversité et tout ce que nous y découvrons fait avancer notre compréhension générale de la manière dont est générée et maintenue la biodiversité».

Avec une taille moyenne de 25 mètres, la baleine bleue est le plus grand animal parmi les 60 000 espèces de vertébrés connues.

Certains biologistes pensaient que les extrêmes dans les tailles chez les vertébrés devaient être l'apanage des espèces aquatiques, l'eau paraissant propice au développement de mensurations très petites ou très grandes.

Cette hypothèse a été remise en question avec la découverte de ces grenouilles minuscules qui vivent sur la terre ferme.

«Nous pensons que ces créatures se sont pas une bizarrerie biologique mais qu'elle appartiennent à une famille écologique jusqu'alors inconnue car elles occupent un créneau d'habitat que nul autre vertébré n'habite», explique Chris Austin.

Cette recherche a été financée par la National Science Foundation américaine.