C'est maintenant au tour des chalets usinés de suivre des méthodes de construction très respectueuses de l'environnement. Le chalet Gaïa, de Gaïa Maison écologique, pourrait devenir au Québec le premier chalet préfabriqué s'inspirant des normes LEED (Leadership in Energy & Environmental Design), un programme des plus contraignants en matière de développement durable.

C'est maintenant au tour des chalets usinés de suivre des méthodes de construction très respectueuses de l'environnement. Le chalet Gaïa, de Gaïa Maison écologique, pourrait devenir au Québec le premier chalet préfabriqué s'inspirant des normes LEED (Leadership in Energy & Environmental Design), un programme des plus contraignants en matière de développement durable.

«On a étudié le protocole LEED et accumulé le plus de paramètres possible», souligne Frédéric Tassé, directeur du marketing. L'entreprise, établie à Labelle, pousse ses services jusqu'à déterminer avec le client qui le désire le choix du terrain idéal par rapport au soleil, au vent ou aux barrières sédimentaires en présence de cours d'eau.

Du bois local recyclé

Parmi les autres chalets grandeur nature, Gaïa est érigé au troisième Salon chalets et maisons de campagne. «Nous avons la primeur de cette maison exceptionnelle», souligne le directeur général du salon, Robert Yelle.

La majeure partie de la construction - charpente, poutres, colonnes, planchers, revêtement intérieur et extérieur - est constituée de bois local recyclé. Le bois noble utilisé pour 10% de la maison est certifié FSC. Les colles choisies sont exemptes de dégagement COV (composé organique volatil). Les teintures et vernis ne dégagent aucun produit toxique. L'isolation se compose de cellulose recyclée, de laine de roche avec ou sans isolant giclé à base de soya. La toiture sera en mélèze ou en caoutchouc recyclé. Un système de récupération des eaux de pluie est également fourni.

Ceux qui ont un portefeuille plus épais choisiront les options les plus écologiques et énergétiques en matière de chauffage et d'électricité: géothermie, panneaux solaires et récupération des eaux grises. On offre également l'installation d'un toit vert attenant à la chambre principale. Si le client se contente du profil de base de la maison, il devra quand même s'attendre à payer son chalet 10 à 20% plus cher qu'un chalet «ordinaire», concède enfin M. Tassé.

Un salon qui suit la tendance verte

Tendance et marché oblige, estime Robert Yelle, le Salon chalets et maisons de campagne sera tourné cette année résolument vers l'environnement. «Les gens en veulent et ne demandent finalement que ça», dit-il. Selon lui, la frayeur causée par l'alerte aux algues bleues, l'été dernier, a provoqué une réelle prise de conscience chez le propriétaire de chalet ou celui qui en envisage l'achat. Des experts et des biologistes renseigneront les visiteurs sur l'aménagement des rives.

Les nouveaux chalets de bois ronds sont populaires d'autant qu'ils représentent maintenant une économie substantielle tant en chauffage et climatisation qu'en isolation. La compagnie Timber Block Maisons de bois rond isolées, présente au Salon, a mis au point une technique d'isolation lui permettant d'atteindre un facteur R-30, soit un taux plusieurs fois supérieur aux constructions pièces sur pièces conventionnelles.

 La mousse utilisée est composée de polyuréthanne obtenu à partir de plastiques recyclés et d'huiles végétales qui ne contiennent aucune substance appauvrissant la couche d'ozone. Les murs sont pré assemblés en usine et livrés ensuite pour l'autoconstruction. Il faut compter au moins 100 000$ pour la fabrication des murs et la livraison, en plus d'un soutien technique.

____________________

Pour en savoir plus:

www.gaiamaisonecologique.com

www.timberblock.com

www.salonchalet.com

www.cagbc.org 

www.thegreenhomeguide.org  (en anglais seulement)

www.regreenprogram.org (en anglais seulement)

 

Photo fournie par Gaïa Maison écologique

Inspirée des normes LEED, la maison usinée Gaïa est à l'avant-garde tout en étant chaleureuse.