(Beyrouth) Des frappes israéliennes ont tué deux personnes dans le sud du Liban mercredi soir, selon un média d’État libanais, tandis que le Hamas a tiré des roquettes sur le nord d’Israël à partir du Liban, sur fond d’escalade des affrontements transfrontaliers.

« Des avions ennemis ont attaqué les villes de Siddiqin et de Kafra, tuant deux habitants de la ville de Kafra et en blessant 14 autres », a déclaré l’agence de presse libanaise (NNA).

Le Hezbollah libanais, allié du Hamas, a échangé des tirs quasi quotidiens avec l’armée israélienne depuis que la guerre a éclaté entre Israël et le mouvement islamiste palestinien basé à Gaza en octobre, des groupes palestiniens au Liban ayant également revendiqué plusieurs attaques.

Mercredi matin, la branche armée du Hamas, les Brigades al-Qassam, ont affirmé dans un communiqué avoir lancé deux volées de roquettes Grad sur deux sites militaires dans le nord d’Israël.

Ces attaques depuis le sud du Liban interviennent « en riposte aux massacres sionistes contre les civils dans la bande de Gaza et à l’assassinat » d’un haut responsable du Hamas le 2 janvier au Liban, ajoute le document.

PHOTO JALAA MAREY, AGENCE FRANCE-PRESSE

L’armée israélienne a fait état mercredi de tirs depuis le Liban sur le nord d’Israël, précisant que la défense antiaérienne avait « intercepté un nombre » de projectiles et avait riposté aux sources de tirs.

Saleh Arouri avait été tué ainsi que six autres membres du Hamas dans une attaque de drone imputée à Israël sur la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah.

L’armée israélienne a fait savoir dans un communiqué qu’« environ 10 lancements qui ont traversé le Liban vers le nord d’Israël ont été identifiés » et que des sirènes avaient retenti dans la région de Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël.

Les défenses aériennes « ont réussi à intercepter un certain nombre de tirs », précise le communiqué, ajoutant que l’armée « a frappé les sources des tirs au Liban ».

La police israélienne a signalé des dégâts matériels dans la région de Kiryat Shmona, mais aucun blessé.

Le 10 février, un responsable du Hamas avait été blessé dans une attaque de drone qui visait sa voiture, à quelque 40 km au nord de la frontière israélo-libanaise.

Mardi, le Hezbollah pro-iranien avait bombardé à deux reprises une base militaire israélienne, en riposte à des frappes inédites la veille de l’aviation israélienne sur l’est du Liban.

Au moins 286 personnes, pour la plupart des combattants du Hezbollah et de formations qui lui sont alliées, et environ 44 civils, ont été tuées au Liban depuis le 7 octobre, selon un décompte de l’AFP.

Au moins 24 combattants de groupes palestiniens, dont 10 du Hamas, figurent également parmi les morts.

Côté israélien, dix soldats et six civils ont été tués, selon l’armée.