(Nations unies) La représentante de l’ONU en Irak, Jeanine Hennis-Plasschaert, a demandé mardi aux responsables irakiens de garantir « l’intégrité du processus électoral » conduisant dans cinq mois au scrutin législatif du 10 octobre, lors d’une visioconférence du Conseil de sécurité sur ce pays.

« Je réitère mon appel à toutes les parties prenantes irakiennes pour qu’elles soutiennent l’intégrité du processus électoral », a-t-elle dit, en s’inquiétant que de « nombreux membres » du mouvement populaire de protestation qui avait éclaté en 2019 « continuent d’être persécutés dans une totale impunité ».

« L’absence d’élections crédibles entraînerait une colère et une désillusion importantes, durables et généralisées, qui à leur tour pourraient déstabiliser davantage le pays à un moment où la force et l’unité sont désespérément nécessaires », a averti la représentante de l’ONU.

Depuis octobre 2019, une vaste campagne d’assassinats, d’enlèvements et de menaces s’est développée. Une trentaine de militants ont été tués et des dizaines enlevés plus ou moins brièvement.

« La pression et l’ingérence politiques, l’intimidation et les flux financiers illicites sont tous préjudiciables à la crédibilité des élections et, de ce fait, au taux de participation », a insisté Jeanine Hennis-Plasschaert. « Les candidats, les militants, les médias et les électeurs doivent être libres d’exercer leurs droits démocratiques avant, pendant et après les élections », a-t-elle ajouté.

« Pour que les élections soient dignes de confiance, la désinformation doit être combattue par des faits et l’intimidation doit être remplacée par la responsabilité. Le peuple irakien a parlé haut et fort en réclamant ces élections, certains d’entre eux en payant le prix ultime : ce n’est pas le moment de les laisser tomber », a plaidé la responsable de l’ONU.