(Jérusalem) Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a annoncé samedi une offensive de vaccination contre la COVID-19 présentée comme « sans précédent dans le monde », visant à immuniser en un mois le quart de la population d’Israël.

« Au cours du weekend j’ai dit aux dirigeants des compagnies qui nous fournissent les vaccins que notre but était de vacciner 150 000 personnes par jour à partir du début de la semaine prochaine, ce qui serait un record mondial », a déclaré M. Nétanyahou dans un communiqué.

Mais pour mener à bien ce blitz sanitaire, l’État dépend du débit de livraison des 14 millions de doses commandées aux laboratoires Pfizer et Moderna.  

« Je leur ai demandé de répondre à notre cadence […] Ils ont dit qu’ils pensent pouvoir y arriver », a dit le chef du gouvernement israélien.  

À 150 000 vaccinations par jour pendant 30 jours, cela ferait 4,5 millions de doses administrées, donc 2,25 millions de personnes immunisées — la vaccination requérant deux doses à trois semaines d’intervalles — , soit le quart de la population d’Israël (neuf millions d’habitants), a-t-il estimé.

« Dès que ce sera réalisé, nous pourrons, à l’intérieur de 30 jours sortir du coronavirus et rouvrir l’économie […] », a encore affirmé M. Nétanyahou, le premier en Israël à se faire administrer le vaccin samedi.

Dans la foulée, les hôpitaux ont lancé une campagne de vaccination en commençant par le personnel soignant et les personnes âgées de plus de 60 ans, les plus vulnérables au virus qui a contaminé jusque-là en Israël près de 400 000 personnes et fait 3203 morts.

Face toutefois à une hausse du nombre d’infections ces derniers jours, le gouvernement a décrété un confinement quasi généralisé dès dimanche. Les voyageurs revenant de l’étranger doivent — sauf rares exceptions — passer leur quarantaine (de 10 à 14 jours) dans des hôtels désignés par les autorités.

Le sprint de vaccination et les restrictions « nous permettront de sortir les premiers au monde » de la pandémie, a pronostiqué M. Nétanyahou, nouvellement en campagne électorale.

Son calcul suggère une sortie de crise début mars, donc juste avant les nouvelles élections nationales prévues le 23 mars.

Le Parlement israélien s’est dissous mercredi, entraînant la convocation de ces nouvelles élections, les quatrièmes en deux ans en Israël.