Un policier afghan a ouvert le feu sur des confrères qui dormaient dans leur caserne près d'un point de contrôle dans le sud du pays, tuant dix agents, a indiqué, mardi, un porte-parole provincial.

Les talibans ont rapidement revendiqué l'attaque, la plus récente d'une série de supposées «attaques de l'intérieur» impliquant soldats ou policiers.

Les corps ont été découverts à un point de contrôle dans le district de Chinarto, a indiqué Dost Mohammad Nayab, le porte-parole pour le gouverneur de la province d'Oruzgan.

Le tireur a fui les lieux après l'attaque, tard lundi, s'emparant de toutes les armes et munitions au poste de contrôle, a dit M. Nayab.

M. Nayab a ajouté que les unités de la police avaient lancé une opération visant à repérer et arrêter le tireur.

Le porte-parole des talibans Qari Youssouf Ahmadi a soutenu par communiqué que l'assaillant avait désormais grossit les rangs des talibans.

Ces «attaques de l'intérieur» sont courantes en Afghanistan, particulièrement dans des secteurs éloignés où les talibans comptent une forte présence. Des insurgés talibans ont pris l'habitude de revêtir des uniformes de l'armée ou de la police afghanes pour perpétrer des attaques contre des forces afghanes ou étrangères.

Par ailleurs, une haute figure talibane a annoncé son soutien au mollah Akhtar Mansour, ayant été désigné pour succéder au fondateur et leader de longue date du groupe extrémiste, le mollah Mohammad Omar, après que sa mort eut été annoncée l'été dernier.

L'annonce de la mort du mollah Omar avait suscité un conflit interne et soulevé des questions sur l'avenir du groupe.

Le mollah Hassan Rahmani, gouverneur de la province de Kandahar lorsque les talibans détenaient le pouvoir en Afghanistan entre 1996 et 2001, a annoncé son appui à Akhtar Mansour dans un message envoyé aux médias, mardi. Il avait d'abord refusé d'accepter le leadership d'Akhtar Mansour.