Le Tribunal spécial pour le Liban a inculpé une cinquième personne, Hassan Habib Merhi, dans le cadre du procès contre les assassins présumés de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, a indiqué jeudi le TSL.

Le juge «a confirmé un acte d'accusation à l'encontre d'Hassan Habib Merhi, qui est accusé d'avoir été impliqué dans l'attentat du 14 février 2005 à Beyrouth», a indiqué le TSL dans un communiqué.

Le TSL, créé par l'ONU à la demande du Liban, veut notamment juger quatre membres du Hezbollah, puissant parti chiite, pour cet attentat qui a coûté la vie à Rafic Hariri et à 22 autres personnes.

Le procès devrait débuter le 13 janvier 2014.

Selon les médias libanais, M. Merhi, dont l'acte d'accusation avait été confirmé en juillet de manière confidentielle, fait également partie du Hezbollah.

À 47 ans, il est accusé de «plusieurs crimes, dont celui de complot en vue de commettre un acte de terrorisme», selon le TSL.

Selon l'acte d'accusation, M. Merhi a «coordonné la préparation» d'une fausse cassette vidéo, transmise le jour de l'attentat à la chaîne arabe Al-Jazeera, contenant une fausse revendication de l'attaque «en vue de soustraire les auteurs du complot à la justice».

Le TSL, pomme de discorde au Liban, est la bête noire du Hezbollah qui l'accuse d'être le fruit d'un complot «israélo-américain» visant à le détruire et a exclu la remise des quatre premiers suspects, qui doivent être jugés par défaut, c'est-à-dire en leur absence.

Un mandat d'arrêt avait été transmis aux autorités libanaises début août, mais celles-ci n'ont pas transféré le nouvel accusé, qui reste «introuvable», selon le procureur.

Il aurait ainsi comploté avec les quatre autres accusés, qui font l'objet de mandats d'arrêt transmis en juin 2011 aux autorités libanaises.

Moustafa Badreddine, 52 ans, est accusé d'avoir été le «cerveau» de l'attentat tandis que Salim Ayyash, 49 ans, aurait coordonné l'équipe responsable de sa «réalisation matérielle».

Hussein Anaissi, 39 ans, et Assad Sabra, 36 ans, auraient, de leur côté, préparé la cassette vidéo.

Entré en fonction le 1er mars 2009 dans la banlieue de La Haye, le TSL est le premier tribunal pénal international qui permet la tenue d'un procès par défaut au cours duquel l'accusé est représenté par un avocat.