Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a lancé une nouvelle mise en garde mardi aux mouvements palestiniens de Gaza, dans un contexte de décrue des violences avec Israël après les affrontements de ces derniers jours.

«Le Hamas et d'autres organisations terroristes sont atteints par les attaques intensives (de l'armée israélienne) à Gaza. Mais ce n'est certainement pas fini et nous déciderons comment et quand agir si nécessaire», a-t-il affirmé après une réunion avec des chefs militaires dans le sud du pays.

Une roquette a été tirée mardi matin de la bande de Gaza vers le sud d'Israël, ne faisant ni blessé ni dégât, a indiqué un porte-parole militaire sans autre précision.

Selon les médias israéliens, il s'agit d'un engin de type Grad, qui est tombé à proximité du port d'Ashdod, au sud de Tel-Aviv.

L'aviation israélienne a mené trois raids contre des objectifs situés dans la bande de Gaza dans la nuit de lundi à mardi sans faire de blessés, selon une source sécuritaire palestinienne et des témoins.

Depuis samedi, sept Palestiniens -quatre civils et trois combattants-, selon des sources médicales locales, ont été tués, quelque 35 autres blessés, et huit Israéliens blessés, dont quatre soldats. Le septième mort palestinien, un membre de la branche armée du Hamas, a succombé mardi à ses blessures.

Quinze roquettes s'étaient abattues lundi sur le sud d'Israël et quatre autres interceptées par le système antimissile Iron Dome, selon un porte-parole militaire. En tout, 123 roquettes ont été tirées depuis le début de la confrontation samedi, selon la même source.

Les principaux mouvements palestiniens de Gaza, dont le Hamas et le Jihad islamique, se sont dit prêts lundi soir à rétablir une trêve à condition qu'Israël «cesse son agression» contre le territoire.

Après avoir évoqué, voire réclamé, une opération militaire d'envergure contre Gaza, les analystes israéliens se voulaient beaucoup moins belliqueux mardi.

«Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de pénétrer dans la bande de Gaza», a ainsi déclaré à la radio militaire Amos Yadlin, ancien chef des renseignements militaires.

«L'armée dispose de toute une série d'instruments qu'elle n'a pas encore utilisés. Elle peut élever le niveau de sa réponse sans pour autant recourir à une opération terrestre. Nous devons utiliser les moyens qui sont à notre disposition, mais auxquels nous n'avons pas encore eu recours», a-t-il plaidé.

Le quotidien populaire Yediot Aharonoth mettait en garde en une contre le «prix d'une opération à Gaza», qui pourrait se solder par des «tirs de missiles contre la région de Tel-Aviv», et proposait comme alternative une intensification des «mesures de représailles».

«La reprise des assassinats ciblés, des frappes aériennes, des attaques contre l'échelon politique du Hamas, contre ses infrastructures, contre les domiciles et les bureaux de ses dirigeants, font partie des options à l'étude», relevait le journal.

Cette flambée de violence entre les organisations palestiniennes de Gaza et l'armée israélienne survient en pleine campagne électorale, à l'approche du scrutin législatif anticipé le 22 janvier en Israël.