Un rapport interne du ministère israélien des Affaires étrangères affirme que les actions entreprises par des politiciens et des responsables officiels israéliens portent atteinte au statut international de l'État hébreu, a révélé dimanche le quotidien Maariv.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Yigal Palmor a confirmé à l'AFP l'existence de ce rapport de 40 pages sans en révéler la teneur.

Le journal cite un document du nouveau département chargé d'examiner les réponses à apporter aux campagnes internationales contre l'occupation des territoires palestiniens et la politique de colonisation ainsi que d'autres aspects de ce qu'Israël qualifie de «délégitimation» de l'État hébreu.

«Il ne fait aucun doute qu'une gestion sérieuse du processus de paix permettrait de limiter les effets des différentes campagnes anti-israéliennes», affirme le document en faisant référence au gel des négociations de paix avec les Palestiniens depuis deux ans.

«Nous sommes devenus une cible facile qui ne parvient pas à formuler un plan global et qui est obligée de répondre aux plans des autres», ajoute le rapport.

Le document souligne également que le soutien international à la demande des Palestiniens d'obtenir un statut de non-membre de l'ONU à laquelle s'opposent Israël et les États-Unis ne doit pas nécessairement être considéré comme hostile.

«La reconnaissance de l'initiative palestinienne ne doit pas forcément être considérée comme un acte de délégitimation», souligne le rapport rédigé en juillet par D.J. Schneeweiss, actuellement consul général à Toronto au Canada.

«La chose la plus sensible qu'il a faite, c'est d'avoir dit que toutes sortes de gens au sein du système gouvernemental évoquent la question (de la légitimation) sans la comprendre, et que cette interférence provoque des dégâts», a dit M. Palmor à l'AFP.

Le porte-parole a également indiqué que le rapport «concluait que toutes sortes de gens traitant cette question, tel que le ministère de l'Information, le ministère des Affaires stratégiques ou l'armée, n'ont aucune idée de ce dont ils parlent».

«Il était très courageux de le dire», a poursuivi M. Palmor tout en soulignant que le rapport «n'exprimait pas la position du ministère des Affaires étrangères. Il s'agit d'une matière à réflexion».