Le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi a demandé mardi la «coopération» du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon pour obtenir la libération des otages iraniens enlevés en Syrie et en Libye.

Dans un courrier rendu public par la mission iranienne à l'ONU, le chef de la diplomatie du gouvernement Ahmadinejad fait part de «l'extrême inquiétude» de Téhéran quant au sort des 48 Iraniens enlevés samedi en Syrie et de sept autres ressortissants du pays, des membres du Croissant-Rouge enlevés en Libye fin juillet.

Rappelant que les combattants de la brigade Al-Baraa de l'Armée syrienne libre (ASL) ont revendiqué l'enlèvement des 48 Iraniens et affirmé que trois d'entre eux avaient été tués dans un bombardement des forces du régime syrien, Ali Akbar Salehi ajoute: «Selon les mêmes sources, les preneurs d'otages ont menacé de tuer dans les prochaines heures les prisonniers restants».

«J'aimerais demander la coopération de votre excellence et faire appel à vos bons offices pour parvenir à la libération de ces otages», poursuit-il dans ce courrier, dont la réception par Ban Ki-moon a été confirmée à l'ONU.

«La coopération des Nations unies (...) serait grandement appréciée», ajoute-t-il.

Selon l'ASL, les 48 otages enlevés samedi sont des «membres des Gardiens de la révolution», armée d'élite du régime islamique, et non des pèlerins chiites, comme l'affirme l'Iran.

Téhéran avait demandé dès samedi à la Turquie et au Qatar, qu'il accuse d'armer les rebelles syriens, d'intervenir pour obtenir la libération des otages et a assuré tenir Washington pour responsable de leur sort.

Sept membres du Croissant-Rouge iranien ont par ailleurs été enlevés fin juillet en Libye.