Le secrétaire d'État adjoint américain William Burns se rendra cette semaine à Jérusalem et à Ramallah, en Cisjordanie, une visite précédant celle en Israël de la chef de la diplomatie Hillary Clinton, a annoncé lundi le département d'État.

Au cours de ce voyage, M. Burns «rencontrera le président palestinien (Mahmoud) Abbas et le Premier ministre (Salam) Fayyad», a indiqué à la presse Patrick Ventrell, porte-parole du département d'État, précisant que cette visite aura lieu «cette semaine», après le Yémen, où M. Burns se trouvait ce lundi.

Mme Clinton est attendue en Israël les 16 et 17 juillet, sans que l'on sache si elle se rendra aussi dans les Territoires palestiniens.

La secrétaire d'État a eu un entretien «franc et fructueux», le 6 juillet à Paris, avec le président Abbas, les deux parties cherchant une façon de relancer les pourparlers de paix israélo-palestiniens au point mort depuis septembre 2010.

«J'ai souligné que les États-Unis restaient absolument engagés dans la recherche d'une paix globale au Proche-Orient, sur la base de deux États avec deux peuples, reposant sur la paix et la sécurité», avait déclaré Mme Clinton.

Les dirigeants palestiniens exigent pour reprendre les négociations qu'Israël cesse la colonisation des Territoires occupés depuis 1967 et accepte les frontières d'avant 1967 comme base de discussions.

Le président Abbas s'est aussi dit prêt à rencontrer le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour un «dialogue sans négociation» en cas de libération des Palestiniens emprisonnés par Israël avant les accords de paix d'Oslo de 1993-1994.

Israël rejette ces revendications et dit vouloir des négociations «sans condition préalable».

Au cours des derniers mois, MM. Abbas et Netanyahu ont échangé des courriers sur le processus de paix, après une série de rencontres informelles en Jordanie en janvier qui n'ont pas permis un accord sur les conditions de nouveaux pourparlers.

Dimanche, lors de sa première visite en Israël et dans les Territoires, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a appelé à une relance des négociations, estimant que le processus de paix ne devait pas devenir «orphelin du +Printemps arabe+».

Mais lundi, un rapport rédigé par trois juristes désignés par M. Netanyahu a recommandé de légaliser des colonies sauvages en Cisjordanie. Ce rapport doit être examiné par un comité ministériel créé en avril afin de légaliser plusieurs colonies sauvages.

«La position des États-Unis sur les colonies est claire: nous n'acceptons pas la légitimité de la poursuite de la colonisation israélienne et nous nous opposons à la légalisation de colonies», a réagi le porte-parole du département d'État, Patrick Ventrell.