Les syndicats israéliens ont annoncé dimanche la fin d'une grève générale entamée mercredi, à l'issue d'un accord avec les responsables du Trésor sur le statut et les conditions d'emploi des salariés intérimaires.

Le chef de la centrale syndicale Histadrout et le ministre des Finances, Yuval Steinitz, ont annoncé au cours d'une conférence de presse avoir signé un accord pour améliorer les conditions d'emploi dans le secteur public.

Un accord avait été conclu la semaine dernière sur le statut des salariés intérimaires dans le secteur privé, mais le gouvernement, qui emploie la grande majorité des intérimaires, avait refusé de signer pour le secteur public.

M. Steinitz a déclaré que, grâce à l'accord, les intérimaires bénéficieraient d'une amélioration des avantages sociaux - retraite et congés payés - et de repas subventionnés sur leur lieu de travail.

«C'est un bon accord, très bon même», a déclaré le ministre.

Le chef de la Histadrout, Ofer Eini, a lui salué un «accord sans précédent».

Jusqu'à présent, les intérimaires bénéficiaient de salaires et d'avantages sociaux inférieurs à ceux des titulaires. Ils pouvaient en outre être licenciés sans préavis.

Selon un communiqué de la Histadrout, l'accord permettra à des «milliers» d»intérimaires d'être titularisés.

Le quotidien Haaretz a cependant remis en question ce chiffre. «Sur les centaines de milliers de travailleurs intérimaires en Israël, seulement 800 environ seront titularisés, la plupart dans le service de santé», indique le journal sur son site internet.

«Les agents de nettoyage et les gardes de sécurité ne seront pas titularisés dans la plupart des cas, mais leurs salaires et bénéfices sociaux seront augmentés de 20%, ce qui les portera au niveau de leurs collègues titulaires», ajoute le quotidien.

En échange, les syndicats se sont engagés à ne pas appeler à la grève pendant trois ans, précise le journal.

Les deux parties avaient tenu de nouvelles discussions tard samedi sur le statut et les conditions d'emploi de quelque 300.000 salariés intérimaires dans le secteur public et une partie du secteur privé.

Avant l'annonce de l'accord, les ordures s'amoncelaient dans les rues alors que de nombreux chauffeurs de la société nationale d'autobus s'étaient joints au mouvement de grève, perturbant les transports dimanche, premier jour ouvrable de la semaine.

L'aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv ainsi que les ports et les chemins de fer ont cependant continué de fonctionner, mais l'administration, les banques et la Bourse devaient reprendre le travail au cours de la journée après quatre jours d'arrêt.