Les forces de sécurité du Royaume de Bahreïn ont eu recours à des gaz lacrymogènes, vendredi, pour disperser une manifestation anti-gouvernementale visant à dénoncer la mort d'un adolescent qui aurait été tué par la police.

Les autorités bahreïniennes ont ordonné la tenue d'une enquête sur la mort de l'adolescent. Des responsables médicaux avaient initialement déclaré que le jeune homme était mort d'un arrêt cardiaque.

Des milliers de personnes se sont jointes au cortège funèbre d'Ahmed Jaber, âgé de 17 ans, mort tard jeudi soir dans une région du nord du royaume où les manifestants ont affronté la police antiémeute.

Après la marche funèbre, des combats de rue ont éclaté quand des manifestants ont avancé vers des postes de contrôle tenus par la police. On ne rapportait pas de victimes dans l'immédiat.

Au moins 35 personnes ont été tuées depuis que la majorité chiite de Bahreïn a lancé un mouvement de protestation en février, afin de demander à la monarchie sunnite de lui donner plus de droits et de libertés.

Des groupes d'opposition affirment qu'Ahmed Jaber a été tué par un tir de la police qui l'a atteint au coeur ou au poumon. Mais la police assure n'avoir utilisé que des gaz lacrymogènes et des bombes fusantes pour contenir une manifestation violente dans la région d'Abu Saiba, dans le nord de Bahreïn.