Un projet de transfert des eaux du Tigre vers la région d'Hassaké, en vue de développer cette région du nord-est de la Syrie touchée par la sécheresse, a été lancé officiellement lundi, pour un coût de 2 milliards $US.        

Le président syrien Bachar al-Assad a posé la première pierre de ce projet dans le village d'Ain-Douar à Malikia dans la région d'Hassaké, a annoncé l'agence officielle Sana.

Ce projet prévoit de pomper quelque 1,250 milliards de m3 des eaux du Tigre pour irriguer une superficie de 200 000 hectares et fournir de l'eau potable aux habitants.

Cela contribuera à «accroître la production agricole et animale, à créer des emplois, à améliorer la situation sociale et économique des habitants du Hassaké» frappé par la sécheresse depuis près de cinq ans, selon l'agence Sana.

Le président Assad a souligné «l'importance de ce projet vital et stratégique» pour le développement de la région du Hassaké, qui était autrefois considérée comme «le grenier de la Syrie».

«Un grand intérêt sera accordé à cette région et à ses habitants» parmi les plus défavorisés de Syrie, a assuré M. Assad, cité par Sana.

La Syrie est touchée par une sécheresse dévastatrice, qui a affecté 1,3 million de personnes selon l'ONU, dont 95% vivent dans le Nord-Est du pays, dans les provinces d'Hassaké, Raqqa et Deir Ezzor.

Le Tigre, long de 2.000 kilomètres, prend sa source en Turquie, traverse l'extrême-est de la Syrie et l'Irak du nord au sud en passant par Bagdad.

Il rejoint ensuite l'Euphrate, qui lui aussi prend sa source en Turquie et parcourt la Syrie, dans le sud-est irakien, à environ 100 km de Bassorah, pour former un estuaire commun, le Chatt-el-Arab, et se jeter dans le Golfe.