Sakineh Mohammadi Ashtiani, cette Iranienne de 43 ans condamnée à la lapidation pour adultère, a de bonnes chances d'avoir finalement la vie sauve, selon le secrétaire général du Haut conseil des droits de l'Homme de la République islamique. L'affaire avait soulevé un élan de solidarité internationale en faveur de la condamnée.

«Le haut conseil des droits de l'Homme a beaucoup aidé à la réduction de sa sentence, et nous pensons qu'il y a de bonnes chances pour que sa vie soit épargnée», a déclaré Mohammad Javad Larijani, cité par la télévision officielle iranienne en anglais lundi soir.

L'exécution de la sentence de Sakineh Mohammadi Ashtiani a été suspendue pendant que la Cour suprême étudie le dossier.

Cette femme a été condamnée en 2006 pour des «relations illicites» avec deux hommes après le meurtre de son époux l'année précédente. Un peu plus tard dans l'année, elle a aussi été reconnue coupable d'adultère et condamnée à la mort par lapidation, bien qu'elle ait affirmé qu'on lui avait extorqué sa confession sous la contrainte.

Les autorités iraniennes ont alors affirmé qu'elle avait également été reconnue coupable d'avoir joué un rôle dans le meurtre et pourrait donc être exécutée par pendaison.

Mohammad Javad Larijani a reproché aux médias internationaux de critiquer la justice iranienne lorsqu'elle condamne Sakineh Mohammadi Ashtiani alors qu'ils ne se sont pas élevés en septembre dernier contre l'exécution aux États-Unis d'une femme qui avait commandité les meurtres de son époux et de son beau-fils. Le frère cadet de M. Larijani, l'ayatollah Sadegh Amoli Larijani, est à la tête du pouvoir judiciaire iranien.