Le président Hamid Karzaï a pleuré mardi lors d'un discours à Kaboul en évoquant l'avenir de son jeune fils qui sera, selon lui, «forcé» de quitter l'Afghanistan et de devenir un «étranger», si la paix n'est pas rétablie.

«Nos enfants ne peuvent pas aller à l'école par peur des explosions, des attaques suicide et des bombardements», a déclaré le président afghan en référence aux violences qui tuent chaque jour dans son pays des civils, notamment des enfants.

«Je ne veux pas que mon fils devienne un étranger dans son propre pays. Je ne veux pas de ça», a déclaré le chef de l'État, évoquant la possibilité que son fils quitte le pays.

«Je ne veux pas que Mirwaïs...», a-t-il dit avant de s'interrompre pour retenir un sanglot.

«Je veux qu'il aille à l'école ici, je jure devant Dieu, je suis inquiet, je suis inquiet. Mes amis, j'ai tellement peur - Dieu m'est témoin - que Mirwaïs soit obligé de quitter le pays», a-t-il ajouté, des larmes mouillant ses yeux.

«Je veux qu'il aille à l'école à Kaboul, qu'il grandisse ici, qu'il devienne docteur, avec la grâce de Dieu», a-t-il dit, les yeux brillants, alors que des femmes dans l'assistance commençaient à pleurer.

«Nos enfants ne peuvent pas aller à l'école par peur des explosions, des attaques suicide et des bombardements», a rappelé le président.

Le président prononçait un discours devant des enseignants, fonctionnaires du ministère de l'Education et quelques ambassadeurs pour promouvoir l'éducation dans un pays dont la population est illettrée à 80%.

Son discours était retransmis à la télévision nationale.