Les États-Unis ont rejeté lundi l'idée d'un échange de prisonniers avec l'Iran au lendemain de la demande que leur a adressé le président Mahmoud Ahmadinejad de libérer huit ressortissants iraniens, et alors que Téhéran détient encore deux randonneurs américains.

«Ce que nous pouvons juste dire c'est qu'il n'y a pas de comparaison possible entre des individus qui ont été inculpés ou jugés dans le cadre d'un procès et des randonneurs qui ont traversé une frontière non signalée et qui n'ont pas encore été inculpés», a déclaré à la presse un porte-parole du département d'État, Mark Toner.

L'Iran a libéré la semaine dernière la randonneuse américaine de 32 ans Sarah Shourd, arrêtée en compagnie de son fiancé Shane Bauer et d'un ami, Josh Fattal, le 31 juillet 2009 après qu'ils eurent franchi la frontière avec l'Irak.

Dans la foulée, et alors que les États-Unis attendent la libération des deux autres randonneurs, le président iranien, a demandé aux États-Unis de libérer huit ressortissants iraniens qu'il a affirmé être «illégalement détenus aux États-Unis».

M. Ahmadinejad n'a pas précisé l'identité des huit Iraniens qui seraient détenus sur le sol américain. Selon les médias iraniens, les États-Unis détiennent une dizaine d'Iraniens, certains emprisonnés dans des pays tiers à la demande de Washington.

Parmi eux figurent l'ancien vice-ministre de la Défense Ali Reza Asgari disparu en Turquie en février 2007, ou Amir Hossein Ardebili, un «homme d'affaires» disparu il y a deux ans en Géorgie.

Washington avait reconnu le 2 décembre détenir M. Ardebili, accusé de trafic d'armes au profit de l'Iran, mais n'a en revanche pas confirmé détenir M. Asgari.