La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a dit mercredi espérer une résolution de l'ONU condamnant les activités nucléaires de l'Iran «dans 30 à 60 jours».

«Notre engagement très clair en faveur du dialogue a créé un espace pour beaucoup de pays, qui envisagent maintenant de soutenir des sanctions qu'ils n'auraient autrement peut-être pas soutenues», a déclaré la secrétaire d'État devant la commission des Affaires étrangères du Sénat américain.

«Nous avons manifesté la patience stratégique consistant à épuiser la voie des efforts internationaux pour convaincre l'Iran de faire ce qu'il fallait sans encourir de sanctions», a-t-elle ajouté.

Les grandes puissances soupçonnent depuis longtemps l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme civil. Après des mois de bras de fer, les Etats-Unis poussent désormais les autres membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (France, Chine, Russie, Royaume-Uni) à accepter un nouveau train de sanctions économiques contre le régime de Téhéran.

«Nous espérons qu'une résolution se dégagera dans les 30 à 60 prochains jours», a indiqué Mme Clinton aux sénateurs.

La secrétaire d'État a encore décrit la controverse sur le nucléaire iranien comme «la plus haute priorité de l'administration Obama».

«Quoi qu'il sorte de New York (de l'ONU, ndlr), nous pourrions bâtir des sanctions bilatérales ou multilatérales en plus», a-t-elle insisté.

Washington, fortement soutenu par Paris et Londres, a engagé de grandes manoeuvres pour faire avancer le dossier. Mais si la Russie apparaît désormais convaincue, la Chine manifeste régulièrement sa réticence envers de nouvelles sanctions.

Une occasion pourrait avoir été manquée en février, quand la France assurait la présidence mensuelle du Conseil de sécurité.

En mars, l'instance suprême des Nations unies passera sous la houlette du Gabon, avant le Japon en avril. Enfin en mai, le Conseil sera accaparé par la révision du traité de non-prolifération nucléaire (TNP).